ET MAINTENANT ?


L’opération Lecornu visant essentiellement à diviser Martinique et Guadeloupe, en diabolisant le mouvement dans la seconde tout en présentant la première comme la bonne élève du gouvernement (au besoin  en mentant sur  les positions de l’intersyndicale), a échoué. L’exigence de l’abandon de l’obligation vaccinale est devenue générale.

         La plupart des partisans de la vaccination affirment aujourd’hui que le passage en force, les sanctions, la relégation sociale des opposants la  vaccination, sont des lubies injustes et de surcroît irréalistes. Les manœuvres d’arrière-garde du pouvoir pour passer outre ce refus majoritaire par la ruse ou la force, sont en passe de récolter l’échec qu’elles méritent.

         Les alternatives consistant à faire réaliser des tests gratuits et fréquents par le personnel concerné ou à accepter et organiser des vaccinations classiques sans ARN messager sont parfaitement possibles. Le choix d’un des vaccins cubains, aurait des avantages multiples : tordre le cou au bavardage sur le rôle génocidaire de la vaccination, donner une option aux personnes refusant le vaccin à ARN messager, réaliser une coopération à grande échelle avec un pays soumis à une politique de totale privation de la part de l’impérialisme, bénéficier des apports d’une révolution dont la générosité avec le monde entier sur les questions sanitaires n’est plus à démontrer.

         La victoire de solutions de ce type est possible !

         Le nouveau rapport qui semble se dessiner en Guadeloupe entre mouvement social et élu-e-s et l’ouverture d’une négociation (fragile et incertaine) en Martinique permettent de rêver de la construction d’un front antillais d’élu-e-s et de mouvements militants, capable de faire plier l’État et de permettre de passer aux négociations sur le reste des plates-formes.

         Pour que cette voie triomphe, l’élément moteur reste la mobilisation populaire. Elle seule, est capable de donner consistance à ce front. C’est bien pour cela, que tout doit être fait pour pénaliser le moins possible la population, pour sauvegarder au maximum ses libertés, sa possibilité d’agir, de vivre, de s’engager elle-même pour obtenir la satisfaction de ses propres aspirations.
La grève et la mobilisation, les manifestations, les pressions sur les institutions coloniales, la résistance à toutes les répressions antipopulaires sont les armes de la victoire.

         Les négociations ouvertes en Martinique n’auront de réalité, que si les forces militantes impliquent réellement la population trop peu consciente de sa force, trop peu convaincue que son rôle ne peut se résumer à transférer des watsaps dont elle contrôle si peu le contenu .

         Bien que possible la victoire ne viendra jamais toute seule, par la seule force des coups de gueule et des coups de cœur. Mobilisation ! Voilà le remède !

         Matinik, Gwadloup : Menm Konba !

TROIS MILITANTS EMBASTILLÉS, PROCÈS EN CASCADES, INVASION DE TROUPES RÉPRESSIVES, PROPOS GRINCHEUX ET MENAÇANTS :

LE POUVOIR S’AFFOLE !

          Pendant que les invectives fleurissent encore trop, entre antivax virulents et provax blasés, pendant que certains ont trouvé avec légèreté une cible dans l’intersyndicale et même dans 2009, le pouvoir colonial lui poursuit ses menées répressives avec bruit ou sans bruit, suivant ses besoins.

         Vendredi 3 décembre, quelques dizaines de militant-e-s étaient rassemblé-e-s devant la cour d’appel en soutien aux trois militants effectuant de la prison ferme pour des actions aussi insignifiantes qu’une manifestation pacifique sur la voie publique. Cette répression est inadmissible !

         La veille puis le lendemain, c’étaient des organisations syndicales que l’on trouvait assignées pour des faits de grève ne comprenant aucune violence.

         Un discours martial et des procès du même acabit, se font en Guadeloupe.
Malgré le contexte préélectoral, le pouvoir prend le risque de provoquer des jours sombres dans nos pays .

         Il devrait toutefois prendre garde. Nous ne sommes ni en mars 61, ni en mai 67, ni en février 74. Halte à la répression !

PROPOS DOUTEUX ET PRATIQUES DÉFAILLANTES ICI ET LÀ..


Il est normal de se démarquer sans faiblesse d’actes qui, profitant d’une mobilisation populaire, vont à l’encontre de la population et singulièrement de ses couches les plus défavorisées. S’en prendre à des bureaux de poste, à un lycée, à un centre de formation, à des centres médicaux, à du personnel médical etc, nous n’avons jamais vu en quoi cela pourrait faire avancer une lutte du mouvement ouvrier.
Mais à la faveur de ces dérives, il y en a qui trouvent ou retrouvent une parole dont on aurait préféré entendre le son avant !

         Le candidat Jadot, sans doute en quête de respectabilité électorale, en appelle à la répression avec une vigueur qu’on n’avait pas entendue au moment où il fallait mettre en garde le pouvoir contre les dangers provoqués par son entêtement au passage en force dans la question vaccinale !

         Le PS qui localement ou en France, voulait la vaccination obligatoire pour tout le monde, aurait du se rendre compte des risques dont il dénonce les effets aujourd’hui.
Le syndicalisme enseignant majoritaire (FSU, UNSA) s’est octroyé des féliciations faciles de quelques-uns sans avoir l’air de se rendre compte que si, dès juillet, où cela avait été suggèré, il etait entré dans la mobilisation aux côtés d’abord du personnel de la santé puis de l’intersyndicale interprofessionnelle ensuite, cela aurait renforcé la puissance du mouvement et facilité la construction d’un mouvement mieux maîtrisé. La tardive entrée de l’UNSA dans l’action reste bien timide !

         C’est le moment de rappeler que bien souvent les dérives de certains sont favorisées par les défaillances et les abstentions de quelques autres. Il n’est pas trop tard pour le comprendre.

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