Alfred Marie-Jeanne demande des assouplissement pour les fonds européens


Le Forum des régions ultrapériphériques est une plateforme de dialogue de haut niveau pour les neuf régions ultrapériphé- riques (RUP) de l’Union européenne – Guadeloupe, Guyane française, Martinique, Mayotte, Ile de la Réunion, Saint-Martin (France), Açores, Madère (Portugal) et Îles Canaries (Espagne), leurs États membres, les institutions de l’Union européenne et la société civile. Cet événement rassemble les présidents des régions ultrapériphériques, les ministres de leurs États membres, la Commissaire à la cohésion et aux réformes et d’autres membres de la Commission, les parties prenantes et les experts souhaitant s’inspirer de l’expérience de ces ré- gions uniques de l’UE. Le Forum des Régions Ultrapériphérique 2020 s’est tenue de manière virtuelle, les 12, 13 et 14 octobre 2020, depuis Bruxelles.


Cette édition a fait le point sur “la situation difficile sans précé- dent causée par la pandémie de Covid-19 et son fort impact socio- économique sur les régions ultrapériphériques”.

Il a été question des besoins de ces régions pour l’après Covid- 19 et l’identification des solutions de relance au niveau euro- péen, national ou régional afin d’apporter une réponse ciblée à la crise, en se concentrant sur les secteurs les plus touchés, tels que le tourisme, les transports, l’emploi et l’agriculture.

En adéquation avec le Pacte vert pour l’Europe, le Forum s’est concentré en particulier sur trois thèmes majeurs pour les ré- gions ultrapériphériques : le changement climatique, l’écono- mie circulaire et l’économie bleue, qui joueront un rôle clé dans la reprise économique de ces régions, avance l’Europe. L’adap- tation au changement climatique et la protection de la biodi- versité, l’introduction de l’économie circulaire et le développement d’une économie bleue durable seront des dé- marches cruciales pour les régions ultrapériphériques pour ren- forcer leur résilience et leur relance durable.

Pour une réponse adaptée à la situation inédite

A cette occasion le président du Conseil exécutif de la CTM, Alfred Marie-Jeanne, a souligné les difficultés à mettre en œuvre les nombreuses propositions pour donner plus d’oppor- tunité au RUP. “Depuis 2016, sans cesse, j’ai lancé alertes et fait

des propositions quant à la situation des RUP, et singulièrement celle de la Martinique :

Amélioration de l’accessibilité et de l’attractivité de nos territoires par : L’adaptation de la politique “Mécanisme pour l’Intercon- nexion en Europe”.

Le reversement d’une part de la taxe carbone pour nos territoire

qui souffrent des effets du changement climatique.

Le soutien pérenne en faveur d’investissement à réaliser dans le domaine de la santé.

La non remise en cause de l’octroi de mer, seule fiscalité permettant d’asseoir une ressource propre.

La révision du calcul des catégories de développement des régions, pour la prise en compte de multiples critères, reflétant la réalité de nos territoires (et non une richesse mathématique comme pour la Martinique en inadéquation avec sa réalité)”.

S’il a été constaté des avancées trois ans plus tard, “le chemin reste long et semé d’embûches”, note le président. Et de proposer “(…) de prendre un nouveau tournant plus pertinent, dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique sans précédent pour nos Régions. Il faut faire AVEC les RUP et non uniquement POUR les RUP”.

Trouver le chemin d’un partenariat résolument

plus efficace

Le PCE a insisté pour que soient prises en compte ses inquié- tudes quant à :“La simplification administrative pour la gestion des Programmes Opérationnels. La révision du calcul établissant les catégories de développement des Régions. Un exemple concret : le cas de la Martinique, qui est dotée d’une richesse virtuelle ne correspondant nullement à la réalité. La reconnaissance pleine et entière des régions en tant qu’Autorité de gestion, et je veux par- ler ici particulièrement des secteurs du développement rural, de la pêche et de l’aquaculture”. Soulignant que “ces instruments condi- tionneront, en grande partie, le futur développement socio-écono- mique de nos régions, durement touchées par les conséquences de la crise sanitaire Covid”.

Il a conclu en ces termes : “Travailler de concert est incontour- nable, pour rationaliser les ressources et les utiliser à bon escient. La refondation de nos économies ultrapériphériques, condition sine qua non pour assurer un futur moins angoissant à nos populations, déjà fragilisées par les contraintes structurelles de nos territoires, est plus que jamais vitale. Nous devons, instances européennes, gouvernements et Régions Ultrapériphériques, trouver le chemin d’un partenariat résolument plus efficace : basé sur la confiance mutuelle quant à notre capacité à gérer les problématiques spéci- fiques à nos territoires respectifs”.

Pendant la conférence, la question du POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité) a été abor- dée. Car les acteurs agricoles s’inquiètent de sa diminution. La Commissaire Ferreira a précisé que la Commission mettrait tout en œuvre pour que les travaux pour le maintien du budget puis- sent continuer.

Le président de la commission du développement régional, Younous Omarjee, du Parlement européen, estime que la Commission européenne doit joindre le geste à la parole en vue d’aider les régions ultrapériphériques (RUP), fortement pénali- sées par la pandémie.

Une bataille difficile s’annonce. C.B

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