Confinement : la stratégie choisie par la Suède est-elle efficace ?
Reseau PureSanté,

Contrairement à tous ses voisins européens qui ont imposé une période de confinement plus ou moins longue et plus ou moins stricte à la population, la Suède a choisi une autre voie.

Un confinement minimal imposé à la population

Comme ailleurs, les réunions de plus de 50 personnes sont interdites, les étudiants des degrés supérieurs et les universitaires sont en télétravail, tout comme les employés qui peuvent travailler à distance (50 % de la population). Depuis le 1er avril, les établissements pour personnes âgées n’acceptent plus de visiteurs externes.

En revanche, les restaurants et les bars sont toujours accessibles mais peuvent servir uniquement à la table et les écoles primaires sont toujours ouvertes. Le Ministère de la Santé et des Services Sociaux a demandé à la population d’éviter les voyages non-essentiels, de respecter une certaine distance sociale et de prendre ses responsabilités [1].

Ce choix de ne pas imposer de confinement strict à la population a fait polémique [2] : le gouvernement suédois est accusé d’avoir opté pour la dangereuse stratégie de l’immunité collective (lorsqu’une partie suffisante de la population a attrapé la maladie, environ 60 %, le virus cesse de circuler).

Le seul pays à avoir une solution durable ?

Anders Tegnell, l’épidémiologiste à la tête de l’Agence Publique de la Santé suédois et l’un des concepteurs de la politique de lutte contre le Covid-19 dément cette accusation : « Si nous avions voulu atteindre l’immunité collective nous n’aurions rien fait. Nous essayons de garder le nombre de contamination aussi bas que possible.
Nous avons pris des mesures raisonnables sans heurter réellement le système de santé ou les écoles. Nous avons adopté une stratégie durable que nous pouvons continuer pendant des mois. »

Jan Alber, Professeur dans le département de Microbiologie du Karolinka Instituet (université médicale suédoise) rappelle que le confinement strict n’a pas d’autre utilité que d’abaisser la courbe de contamination ce qui ne fait pas disparaître les cas mais les répartit dans le temps.

Selon lui : « Tant que le système de soin peut raisonnablement gérer et dispenser un soin de qualité à ceux qui en ont besoin, ce n’est pas prouvé qu’avoir les cas plus tard dans le temps est mieux. » [3]

Le confinement : « Une politique sanitaire imbécile et létale, qui a tué des milliers de personnes. »

Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé à Genève (Suisse) va encore plus loin.

Je vous recommande d’ailleurs cette interview qui va à l’encontre du discours relayé par les médias de masse.

Voici un extrait de son interview : « Il y a effectivement une mortalité très importante dans nos pays, plus que partout ailleurs, avec un discours des autorités intenables sur le plan scientifique qui est le fait de dire “heureusement qu’on a confiné les gens : regardez le nombre de morts que ça génère et si on ne l’avait pas fait, il y aurait encore plus de morts.”

Alors qu’une analyse scientifique de la situation montre que les pays où les taux de mortalité ont été les plus faibles et je rappelle quand même qu’en Corée du sud le taux de mortalité était de 4 par million d’habitants, en Suisse on est à 180, en Espagne on est à 400. Donc vous voyez l’ordre de grandeur : il y a 100 fois plus de morts proportionnellement en Espagne qu’en Corée.

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