Sur le site internet de l’église catholique de Martinique, Monseigneur Macaire se demande “où va la Martinique”, question à laquelle il répond sans complaisance. Deux possibilités aux yeux de l’archevêque : “soit tourner en rond (…), soit choisir une direction”, mais… “laquelle” ?

Guy Etienne • Martinique 1ére

Sur le site internet du diocèse martinique.catholique.fr, David Macaire a pris l’habitude de poster un éditorial tous les 15 jours dans la rubrique “le mot de l’évêque”, dont l’un des plus récents publié au début du mois d’octobre, pose la question suivante : “Où va la Martinique” ?

“Nulle part” répond le représentant de l’église, avant de décliner sa réflexion en 9 autres interrogations.

 

Quelle direction ?

 

Nous, Martiniquais, ceux d’aujourd’hui (seront-ils ceux de demain !?), sommes collectivement face à un grand rond-point qui n’offre que deux possibilités : soit tourner en rond (alors nous serons exclus), soit choisir une direction.

(David Macaire)

Dans son long papier en quête de réponses, David Macaire se demande au préalable “où va la société de Martinique ? Déchirure raciale ou réconciliation réparatrice ?”

Puis, c’est sur la culture qu’il s’interroge. “Obscénité superficielle ou beauté traditionnelle ?”

Autre question : l’éducation. “Démission collective ou mission collective ?”

La politique n’y échappe pas. “Haine partisane sur fond d’ambition personnelle ou débat constructif en vue du bien commun ?”

L’archevêque sonde également à propos de l’économie de ses compatriotes, de la terre, mais aussi de la foi.

 

A l’heure de la mondialisation, la terre, l’économie, la culture, les valeurs, les traditions, le peuplement, et même les croyances… tout est désormais “sur le marché”, disponible pour des colonisations nouvelles.

“L’ambiance est à la pugnacité, tant pis pour les nous” ajoute Monseigneur Macaire.

Merci

l

Monseigneur David Macaire, chef de l’église catholique de Martinique • ©Martinique 1ère

“Unis et proactifs”

“Il faudra être forts (c’est-à-dire unis et proactifs)” (…) souligne t-il.

 

Ne comptons pas sur une protection extérieure, cette loi de la jungle est internationale (…). Le monde est à prendre, à vendre au plus offrant ou au plus violent ! Il n’y aura pas de pitié pour les canards boiteux !.

Au passage, le numéro 1 de l’église en Martinique “sermonne” ses ouailles.

 

Les catholiques n’ont pas le droit de se réfugier derrière la foi ou la mystique pour se désolidariser du questionnement sociétal (…).

Sinon (…), nous serons responsables par nos fuites et nos silences coupables.

Se contenter de messages “WhatsApp” indignés ne suffira pas.

Et David Macaire de conclure :

“Tous missionnaires ! Ce n’est pas une option”.

 

À la recherche d’une boussole ?

Au fond, le chef de l’église locale use de son autorité morale, pour susciter la réflexion au sein des foyers à travers son questionnement, et mettre la société en garde (peut-être) contre la tentation du fatalisme, dans un monde en perpétuelle mutation.

A charge maintenant pour les citoyens en général (et pas seulement la communauté chrétienne), de s’emparer de ces thématiques fondamentales pour un “vivre ensemble” plus apaisé en Martinique, des questions lesquelles semblent en tous cas préoccuper David Macaire 

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version