Il y a deux ans, Action Logement Groupe lançait un ‘’Plan d’Investissement Volontaire’’ (PIV) de 1,5 milliards d’euros destinés aux territoires dits d’outremer, via un ‘’Appel à Manifestation d’Intérêt’’ (AMI). Récemment de passage sous nos cieux, Bruno Arcadipane, le président de Action Logement Groupe, est venu constater l’avancée des chantiers, puis a découvert les projets en cours et futurs. Explications.

L’ancien lieu du tri postal à Fort de France (DR)

« L’argent est là pour les projets, mais n’est pas utilisé assez vite », indiqua régulièrement Bruno Arcadipane dans ses communications médiatiques. Certes en nuançant son propos. « Depuis deux ans, 1900 logements sont en cours de construction ou ont été validés financièrement », souligna-t-il en effet, « 1600 logements ont été réhabilités ou sont en cours de l’être, et près de 131 millions d’euros ont déjà été investis en Martinique via ce PIV. Donc là il faut des autorisations, des signatures de garantie de ces prêts par les collectivités locales, etc. Il faut qu’aujourd’hui l’Etat, les collectivités locales, les bailleurs sociaux et nous, les financeurs, soyons la dream team nationale, pour que la Martinique puisse aller plus vite que les autres. » Le cadre est ainsi posé. Et pour rappel, Action Logement Groupe est une structure paritaire, dont l’une des ressources essentielles est le 0,45% versé par les entreprises françaises de plus de 50 salarié.e.s. Et si l’on ajoute à cette ressource initiale les différents retours de prêts, ce sont 3,4 milliards d’euros de ressources financières par an, qui sont réinvesties dans les territoires de l’Hexagone et des « outremers ». A ce titre, le parc immobilier de Action Logement Groupe est de plus de 1.050.000 logements dans lesdits territoires.

« J’aime les projets que l’on peut mettre en place rapidement »

Projet de réhabilitation (DR)

En outre ce Groupe est, des mots de son président, le « plus gros financeur de l’ANRU » (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) quant aux quartiers dits « prioritaires » des villes.  « Ce sont 53 millions d’euros de subventions qui sont mobilisés pour la rénovation urbaine en Martinique », indiqua Bruno Arcadipane dans ses communications médiatiques, « et au moment où l’on parle, il y a 170 mises en chantiers de réalisées depuis un an. Il faut réhabiliter la ville, donc mettre en place des logements : on doit reconstruire la ville sur la ville. » A Fort-de-France par exemple, Action Logement Groupe est notamment engagé dans plusieurs chantiers et projets, telle la « reconversion » – portée par la société OZANAM, filiale du Groupe – de l’immeuble qui abritait autrefois La Poste et le tri postal en plusieurs dizaines de logements, ainsi que la « requalification urbaine » de l’ancien siège de la Sécurité sociale (à Desclieux) en 70 logements destinés à des étudiant.e.s. Bruno Arcadipane de souligner : « Il reste des montants encore importants à engager, mais il y a des gens très volontaires et des idées, donc il faut mettre tout ça en musique pour que lors de mon prochain passage ce soient des sommes encore plus importantes qui soient engagées et dépensées ; qu’on mette des grues pour lutter contre cet habitat indigne, pour apporter à nos concitoyens des logements plus confortables et nombreux. » Un ‘’Plan d’Investissement Volontaire’’ de 1,5 milliards d’euros qui, en outre, comporte des « enveloppes d’innovation » afin de booster les constructions nouvelles, les idées respectueuses de l’environnement, etc. A ce titre, sept projets considérés comme innovants ont été lauréats, pour un montant global de 3 millions d’euros. « Ce sont des projets réalisables vite », n’omit pas de souligner Bruno Arcadipane, « j’aime les projets que l’on peut mettre en place rapidement, pour nos populations et nos entreprises. »

« Il y a urgence à construire plus vite et dans des conditions écologiques favorisées » 

Bruno Arcadipane (MI)

« Avec toute la bonne volonté du monde, on a aussi besoin d’un terreau constructif, souvent mis en place par nos politiques », glissa le président de Action Logement Groupe, « donc il faut que localement on puisse avoir des permis de construire, du foncier mis à disposition, un peu d’argent – beaucoup d’envie et d’énergie – et, pour les logements sociaux, les garanties d’emprunt apportées par les collectivités locales. Donc ce n’est pas très simple de construire et de le faire vite, car il faut accélérer le mouvement ; il y a urgence à construire plus vite et dans des conditions écologiques favorisées. En effet Action Logement Groupe a aussi la possibilité de financer des déconstructions, pour reconstruire mieux. Il faut ‘’éradiquer’’ toutes ces barres, construites entre les années 50 et 80, qui sont laides, qui ne correspondent plus à la demande de la population, et qui sont des ‘’passoires thermiques’’. » Voilà qui est clairement exprimé. A suivre ?

« Je repartirai surtout avec cette envie de continuer à suivre, chaque mois, tous les investissements réalisés en Martinique, comme je le fais depuis deux ans », affirma Bruno Arcadipane en conclusion, « et puis revenir pour constater que tous ces efforts ont payé, et que les martiniquais.es vivent dans des logements qui soient à la hauteur de la beauté de cette île. » Rendez-vous dans deux ans ?

Mike Irasque

 

 

 

 

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