Pour le plus grand plaisir de leurs supporters, les yoles rondes sont de retour à l’occasion de la 36eédition du Tour de la Martinique. Zoom sur de nouvelles collaborations, un esprit neuf et un objectif commun : faire de cette manifestation, un exemple d’engagement et de respect tant de l’environnement que des personnes.

Après deux années difficiles qui en ont ébranlé plus d’un, le Tour de la Martinique des yoles rondes fait son grand retour. Et fort heureusement, la motivation et la combativité sont restées intactes. On a pu même noter un brin d’impatience dans le discours d’ouverture du président de la Fédération des yoles rondes, Alain Richard : « Deux années qui ont eu l’air d’une décennie »…

Des hôtesses ont présenté les couleurs des quatorze yoles en lice

Cette coupure a eu pour effet de changer l’éventail des partenaires et ce sont désormais quatorze yoles qui assurent le spectacle. Si certains sponsors légendaires de la yole ronde sont parvenus à résister, d’autres ont dû faire des choix difficiles. Mais le point positif à retenir est que chaque yole est portée par un partenaire. Tant pour l’équipage que pour les associations de supporters. « Depuis que nos associations sont organisées, nous aidons à faire bouger l’économie locale car c’est l’argent des Martiniquais qui sert les Martiniquais », explique Joseph Mas dit « Athon », président de l’association Athon. En effet, chaque association mobilise divers professionnels pour le Tour, mais aussi toute l’année.

Tous engagés

Les « petites mains » mais néanmoins indispensables de la Fédération qui ont été individuellement récompensées de la Médaille officielle de la structure.

Cela passe par le suivi sportif, la logistique en matière de transport, d’équipement, d’hébergement, de représentation aussi… Et les associations ne sont pas les seules à compter. La Fédération des yoles rondes a dévoilé le budget alloué au Tour et c’est la coquette somme d’un million d’euros qui est mobilisée cette année.

La transition était toute trouvée pour les acteurs de la yole ronde, désormais inscrite au patrimoine immatériel et culturel de l’Unesco, de rappeler combien il importe de préserver les richesses qui font notre héritage. Cette 36eédition s’inscrit sous le signe de la protection de l’environnement marin et terrestre, car il est urgent de sensibiliser les générations d’aujourd’hui et de demain.
Les sept étapes du Tour rendent hommage à la biodiversité de la Martinique à travers une campagne de sensibilisation à la préservation d’une faune et d’une flore en danger : le lambi, l’oursin blanc, les oiseaux marins, le poisson perroquet, les cétacés, les tortues marines, la mangrove, les récifs coralliens, les herbiers marins. Et pour donner un peu plus de cachet, Floriane Bascou, Miss Martinique 2021 et Première dauphine de Miss France 2022, engagée sur cette question de préservation de l’environnement, a accepté d’être la marraine du Tour. En termes d’exemple d’engagement l’équipe de gestion de la Fédération des yoles rondes qui compte une quarantaine de membres, a également pu être mise à l’honneur. « Ce sont tous ceux sans qui les courses ne pourraient pas avoir lieu », souligne Alain Richard. Tout comme des bouées hommages aux dévoués disparus ont été dévoilées sur le parcours du Tour, ceux qui sont toujours là ont été récompensés de la médaille de la Fédération des yoles rondes. Et pour tout cela on leur dit « Mèsi an chay » !

Par Christy Pascal

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