L’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse a récemment progressé avec des inculpations, dont Martine Moïse, sa femme. Les accusations graves, allant du meurtre à la complicité d’assassinat, soulèvent des questions sur la stabilité en Haïti, déjà confrontée à des tensions politiques et à une montée de la violence des gangs. Le rapport du juge Voltaire expose des éléments troublants 

L’enquête sur l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021, a récemment connu des développements marquants. Le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire a publié un rapport le 19 février, inculpant plusieurs personnalités clés, dont la veuve du président, Martine Moïse, l’ancien Premier ministre Claude Joseph et l’ancien chef de la police nationale d’Haïti Léon Charles.

Les accusations portées sont graves, couvrant une gamme de délits allant du meurtre à la complicité d’assassinat. L’ancien chef de la police, Léon Charles, fait face à des accusations particulièrement sévères, dont le meurtre, la tentative de meurtre, la possession illégale d’armes, le complot contre la sécurité intérieure de l’État et l’association de malfaiteurs. Cette inculpation risque d’aggraver la situation en Haïti, déjà confrontée à une montée de la violence des gangs et à des tensions politiques. Les déclarations de Claude Joseph, accusant le président par intérim Ariel Henry d’armer le système judiciaire haïtien et dénonçant une tentative de coup d’État classique, ajoutent une dimension politique à la crise.

Le rapport du juge Voltaire souligne des éléments troublants, dont des pressions exercées sur le secrétaire général du palais présidentiel pour mettre le bureau du président à la disposition de Claude Joseph. Des contradictions dans les déclarations de Martine Moïse, laissant entendre qu’elle se réfugiait sous le lit conjugal pour se protéger, ajoutent à la complexité de l’affaire. Le contexte de l’attaque elle-même est détaillé, avec des éléments tels que des coups de feu nourris, un appel vidéo des assaillants pour identifier l’emplacement recherché, et la mutilation de Jovenel Moïse. Les procureurs américains ont décrit un complot international, avec des inculpations aux États-Unis et en Haïti, impliquant des mercenaires.

Le 7 juillet 2021, Jovenel Moïse a été assassiné par un commando de plus de 20 personnes, principalement des mercenaires colombiens, dans sa résidence privée. Martine Moïse, avait été blessée lors de l’attaque. Peu après les faits, elle avait déclaré dans un message audio “Je suis vivante mais j’ai perdu mon mari, Jovenel”.

Thibaut Charles 

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