La réunion de négociation qui s’est déroulée le mercredi 21 février a été l’occasion pour Monsieur Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), de partager ses perspectives et ses attentes concernant l’évolution institutionnelle des pays d’Outre-mer. Lors de cette rencontre, les experts Frédéric MONLOUIS-FELICITE et Pierre EGEA ont écouté les demandes de modifications statutaires formulées par Monsieur Letchimy et son équipe, dans le but de dresser un bilan des difficultés et des obstacles entravant l’efficacité de l’action publique dans les régions d’Outre-mer. (Photo de couverture RCI Martinique) – Article/Interview : Philippe Pied

Monsieur Letchimy, pouvez-vous nous rappeler les moments forts des négociations concernant l’évolution institutionnelle des pays d’Outre-mer ?
En Mai 2022 nous avons vécu un grand moment, l’Appel de Fort de France, suivi d’une rencontre avec le président de la République. Lors de cette réunion, nous avons exprimé directement notre attente de voir des étapes claires franchies en termes de mutation économique en Martinique, avec des réponses concrètes à la population et des modifications institutionnelles pour nous permettre d’agir de manière plus autonome.

Comment le président Macron a-t-il réagi à vos demandes lors de cette réunion ? 
Emmanuel Macron nous a assuré qu’il n’y avait pas de tabou et qu’il était prêt à aller aussi loin que possible, y compris en ce qui concerne les évolutions institutionnelles statutaires. Il a également compris que la modification statutaire visait à accompagner une mutation sociale et économique fondamentale en Martinique, et non pas simplement isoler la question statutaire.

Pourquoi la présence des experts Frédéric MONLOUIS-FELICITE et Pierre EGEA était-elle importante lors de cette réunion ?
La présence de ces deux personnalités, qui connaissent très bien nos pays, était cruciale. Leur mission est d’analyser, d’éclaircir les différentes propositions faites. C’est aussi une manière de démontrer la continuité du processus engagé par nous et du président Macron.  De plus, il était essentiel de bien préciser la nature des demandes qui sont différentes d’un Pays à l’autre. Il fallait que nous leurs fassions comprendre que  l’évolution institutionnelle à travers les pouvoirs normatifs autonomes demandés, permet de s’attaquer à la question du sous-développement structurel.

Quelles sont les attentes de la Martinique concernant la réforme de la constitution en 2024 ? 
Nous souhaitons être au rendez-vous de cette réforme de la constitution, prévue pour la Corse, Mayotte et la Nouvelle-Calédonie. L’essentiel c’est de faire comprendre que l’égalité des droits maintenus n’est pas l’ennemi du droit à la différence à conquérir. La négociation entamée va se poursuivre sur des grands enjeux notamment démographique, fiscaux, sociaux, énergétique, agriculture, autonomie alimentaire …

Quel est votre sentiment quant à l’issue de cette première négociation ? 
J’ai bon espoir, car jusqu’à présent, le président Macron n’a pas trahi sa parole. Nous sommes dans une phase de négociation et nous attendons une réponse claire quant à notre participation à la réforme constitutionnelle de 2024.


Que pensez-vous de la déclaration de Mr Lesueur sur cette question d’évolution institutionnelle entendue sur Martinique 1ere ?

J’ai lu attentivement cet article. Je préfère Dédé  mon Ami, Maire de Rivière-Salée et président de l’Espace Sud  qui est conscient du mal développement structurel, de la précarité d’une très grande partie de la population, du modèle économique obsolète etc….Plutôt que André Lesueur, un adversaire, Président de FMP, un Parti ancré dans l’assimilation et le conservatisme, et contemplateur d’une aliénation de la population de plus en plus profonde, gardien du modèle actuel.


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