« C’est un procès politique, le peuple jugera ! Ce tribunal n’est pas impartial ! », pour les partisans du « camp Marie-Jeanne » (le père, sa fille, leurs avocats) ; « beaucoup d’effets de manche de leurs avocats, et puis finalement ils quittent l’audience et les questions qui dérangent ! », pour les partisans de Louis Crusol (accusé de diffamation par le camp adverse dans l’affaire Green Parrot)…(Antilla 1560)

 

Capture d’écran 2013-05-30 à 17.09.48Le 6 mai dernier au TGI de Fort-de-France, les réactions au « départ » du camp Marie-Jeanne ont été des plus binaires et contrastées.

Bref rappel. Alors que l’audience a déjà été ponctuée par des suspensions d’audience (réactions de l’auditoire et d’un témoin, jugées déplacées), un mot paraît alors mettre le feu aux poudres dans le camp Marie-Jeanne : « népotisme ».

En effet, alors que Maguy Marie-Jeanne est interrogée par les avocats de Louis Crusol et la présidente du Tribunal, cette dernière emploie ce mot. Réaction courroucée de l’ancien président de Région.

En fin d’après-midi, le bâtonnier Christian Charrière-Bournazel (du barreau de Paris) dépose, au nom des autres avocats de la partie civile, une demande de récusation de la présidente du tribunal ; les « robes noires » accusant la magistrate de s’être comporté avec la « victime » (Maguy Marie-Jeanne) comme si elle était une prévenue, en cherchant à savoir s’il y avait eu prise illégale d’intérêts (constituant l’autre volet de l’affaire Green Parrot), dans la reconstruction de l’école de la Dominique.

Capture d’écran 2013-05-30 à 17.10.00Le mot « impartial » se fait entendre alors chez les avocats des parties civiles. La demande de récusation est refusée. Une seconde demande sera formulée un peu plus tard, assortie d’une demande de suspension d’audience (jusqu’au lendemain), le temps d’informer le 1er président de la Cour d’appel de cette demande de récusation. Cette nouvelle demande sera contestée par le procureur de la République et refusée par la présidente, car elle ne serait pas juridiquement fondée. Les avocats des parties civiles clament alors leur indignation – notamment Alex Ursulet –, et annoncent au Tribunal qu’ils n’ont d’autre choix que de quitter l’audience. Ce qu’ils font aux côtés de leurs clients. Les partisans du camp Marie-Jeanne crient leur approbation et les suivent hors de la salle d’audience. Qui du coup se vide de moitié. Louis Crusol et ses avocats restent, et les robes noires plaident. Ils demanderont bien-sûr la relaxe du maire de Sainte-Luce. Puis, le vice-procureur débute ses réquisitions : la relaxe pour Louis Crusol sera requise par le Parquet. Le délibéré est attendu au 31 juillet prochain ; nous reviendrons sur ce dossier (brûlant) dans nos prochains numéros.   Mike Irasque. n

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