France-Antilles

Rédaction web / Photo DRLundi 27 Juillet 2020
Photo: Les deux personnes ont été interpellées et été entendues ce lundi soir à la gendarmerie.

Plusieurs dizaines de militants et des citoyens se sont réunis ce lundi après-midi (27 juillet) et jusque tard dans la soirée, devant la gendarmerie du Diamant. Ils sont venus soutenir la plainte de sept membres d’une famille diamantinoise, réunie chez elle dimanche pour fêter un anniversaire.

Une de leur voisine métropolitaine, visiblement ulcérée par la musique, a d’abord filmé la scène pour exprimer son courroux puis, sur le réseau Facebook, a rédigé des propos racistes. Rapidement, son compte a été signalé et de nombreux Martiniquais, choqués, ont commencé à répondre et à partager ces écrits.

Ce lundi, elle a été entendue à la brigade de gendarmerie et placée en garde à vue. Un autre internaute, qui avait parlé sur Facebook « d’envoyer des cocktails molotov » chez les personnes fêtant leur anniversaire, a également été interpellé dans la soirée.

Plainte du maire du Diamant

La voisine a, par la suite, contesté avoir rédigé de tels propos, expliquant que son compte Facebook avait été piraté. Ils ont, en tout cas, suscité une vive indignation dans la commune et même au-delà.

Le maire, Hugues Toussay, tout en appelant au calme, a diffusé un premier communiqué, indiquant que « sa solidarité est avec les indignés ».

«Quand bien même il y aurait un dépassement momentané de décibels, il ne justifie d’aucune manière ce déchaînement d’injures, d’invectives nous rabaissant à l’état animal. (…)Le rabaissement, le mépris et l’ignorance qui caractérisent le racisme, Crime contre l’humanité, sont ici totalement affichés. Je comprends donc l’émotion et l’indignation que ces mots insupportables ont pu soulever dans la population ».

Venu en personne à la gendarmerie, il a lui-même indiqué, plus tard, avoir porté plainte suite à ces propos « inqualifiables venus d’une personne » pour trois motifs : propos racistes, appel à la violence physique et l’idée de vouloir déboulonner le Neg Mawon à l’entrée de la commune ».

Face « à cette affaire qui a défrayé la chronique, le maire invite néanmoins « à s’écarter des amalgames, à garder son sang-froid, à faire confiance à la justice ».

 

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