Image: , de Félix Valotton, 1922, avait été exposé dans l’exposition «Le Modèle noir» au musée Musée d’Orsay en 2019. | Hamburger
Sébastien Magro — 15 juin 2020.

Si les musées américains ont rapidement exprimé leur solidarité avec les manifestant·es, les institutions françaises restent mutiques pour des raisons propres à leur histoire.
Le secteur culturel ne fait pas exception aux réactions suscitées par la mort de George Floyd, tué par un policier, qui a donné lieu à de nombreuses manifestations contre les violences policières et le racisme, partout dans le monde. Certains musées états-uniens ont rapidement publié des messages affichant leur soutien aux personnes noires, parfois maladroitement, revenant par la suite sur une première déclaration, comme le Getty. D’autres se sont montrés plus habiles, comme à Londres, où le Natural History Museum se demande dans un article de blog si les musées d’histoire naturelle sont fondamentalement racistes, tandis que la Tate propose des ressources autour des artistes noir·es.

Capture d’écran du site internet de la Tate.

Des employées de musées racisées font part leur expérience sur Twitter, à l’image du témoignage très relayé de Chaédria LaBouvier, commissaire de l’exposition «Basquiat» au Guggenheim en 2019. Des militant·es relèvent les incohérences et les effets d’annonce, comme ce long fil de tweets qui déploie l’enjeu des restitutions d’objets des collections du British Museum vers l’Afrique.

Du côté des instances internationales, le Conseil international des musées (ICOM) a publié une tribune ambitieuse, rappelant que «les musées ne sont pas neutres. Ils ne sont pas séparés de leur contexte social, des structures du pouvoir et des luttes de leurs communautés. Et quand il semble qu’ils sont séparés, ce silence n’est pas de la neutralité, « c’est un choix –le mauvais choix»

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