Rédaction web de RCI
Vendredi 19 Mars 2021 – 17h41
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Une fois n’est pas coutume : dans un communiqué, signé en personne, Bernard Hayot sort de sa réserve suite aux propos tenus par l’ancien maire de Sainte-Anne, ce jeudi 18 mars sur RCI. Il réaffirme n’avoir, à titre personnel ou à celui de son groupe, aucun lien avec les problèmes liés à l’importation de chlordécone. |
Bernard Hayot s’exprime très rarement dans les médias. Depuis des semaines, son nom revient régulièrement parmi les militants qui dénoncent le scandale du chlordécone.
Interrogé par la radio RCI, ce jeudi 18 mars, dans le journal de 7h, Garcin Malsa avait estimé qu’il ne fallait pas que le groupe GBH « soit impuni en Martinique ». Puis désignant direction Bernard Hayot, il avait lancé : « un président de la République peut être condamné, ici, en Martinique, il y a un homme, un seul homme, qui est maître du monde, maître de la Martinique et qui peut faire ce qu’il veut ».
Au lendemain de cette déclaration, le patron du groupe GBH sort donc de sa réserve, dans un communiqué -fait rare pour être souligné-, signé en son nom. Il dénonce, tout d’abord, des « propos mensongers au sujet de (sa) responsabilité dans l’affaire du chlordécone », tenus par Garcin Malsa.
« Ces propos volontairement diffamatoires et mensongers sont inacceptables, venant en plus d’un homme public de la Martinique », indique-t-il, en préambule, annonçant à la fin de son communiqué, que la « gravité des déclarations (le) contraint à engager des poursuites judiciaires pour diffamation publique ».
Puis, comme l’a déjà le groupe GBH avant lui, le chef d’entreprise insiste : « je veux donc rappeler la vérité à ce sujet (Ndlr : l’utilisation du chlordécone) : Je ne suis en rien responsable, pas plus que les sociétés du Groupe GBH, des problèmes liés à l’importation de chlordécone ».
« Je souhaite que toute la lumière soit faite »
Et d’ajouter : « Monsieur le député Serge Letchimy, président de la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation du chlordécone l’a d’ailleurs confirmé dans ses récentes déclarations sur sa page Facebook du 9 février 2021 ».
Bernard Hayot rappelle que le rapport d’enquête parlementaire sur le chlordécone est public et peut être consulté par tous (lien ici). Il invite tous les « Martiniquais à en prendre connaissance ».
La patron du groupe GBH se dit, enfin, « comme tous les Martiniquais, extrêmement préoccupé par le problème de la contamination des sols par cette molécule ». « Comme tous les Martiniquais, je ne comprends pas que l’action judiciaire entreprise depuis de longues années ne puisse aboutir. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur ce sujet ».
Et de conclure : « l’émotion collective qui touche la Martinique est forte et légitime. Je la partage entièrement. Le drame de la chlordécone est une épreuve qui ne doit pas nous diviser mais que nous devons surmonter tous ensemble ».