Paris, le 23 novembre 2023

Suite au Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) qui s’est tenu ce jeudi 23 novembre 2023 en présence du ministre délégué chargé des Outre-mer, dans un contexte d’aggravation de la situation économique et sociale de nos territoires, j’ai tenu à marquer mon entière solidarité avec l’ensemble des présidents des collectivités d’Outre-mer au sujet des problèmes causés par la méthode retenue.

En effet, comment garantir un bilan d’étape réaliste sans concertation préalable avec les collectivités locales et les parlementaires sur l’opérationnalité et l’efficacité des mesures à mettre en place ?

Comment garantir un bilan d’étape lucide sans une prise en compte complète des caractéristiques et difficultés singulières identifiées dans chaque territoire ?

Comment traiter en 2 heures 71 mesures avec au moins 6 intervenants par thématique ?

Comment parler singulièrement de la Martinique avec un document de travail global qui concerne l’ensemble des Outre-mer ?

Aussi, j’ai illustré les différents manques à travers plusieurs exemples sur des mesures à caractère très urgent, définies comme “opérationnelles” par le ministre.

Concernant l’amélioration de l’habitat,
si l’on peut reconnaître l’effort d’augmentation du taux de participation de l’Anah de 35 à 50%, même avec la participation des collectivités locales, le reste à charge pour la réalisation des travaux nécessite un prêt bancaire qui est souvent refusé aux propriétaires pour de multiples raisons. J’ai donc insisté sur la nécessité de mettre en place une intervention étatique afin de favoriser l’obtention d’un prêt bancaire permettant de boucler le plan de financement et ainsi de réaliser les travaux

Concernant le retour des forces vives au pays par le biais des Centres d’Intérêts Matériels et Moraux (CIMM), ¡’ai rappelé la nécessité de s’aligner a minima à 1400 points de bonification à l’instar du modèle corse pour des raisons évidentes d’équité et d’égalité des droits. Cette nécessité aurait pu être prise en compte si la concertation avait eu lieu préalablement.

Sur la question du cancer et de la santé publique,
notamment en Martinique, j’ai alerté sur un scandale d’Etat quant à l’absence de parcours de soins des patients atteints de cancer. Alors qu’en France hexagonale le délai entre le diagnostic et le traitement est de 3 mois maximum, il est d’entre 6 et 10 mois en Martinique. Cela se traduit par un accroissement exponentiel des pertes de chance de nos patients martiniquais. Il s’agit de sauver des vies et donc d’agir vite. Même si l’on peut reconnaître la prise de conscience de l’État sur ce sujet, le rythme de travail pour mettre en place les solutions n’est pas à la hauteur des enjeux humains. J’ai ainsi demandé la saisine de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour auditer sur le fond ces problématiques aux conséquences mortelles et définir un programme d’action opérationnel à court, moyen et long terme.

Sur la question de la vie chère et du bouclier qualité-prix (BQP+), compte tenu du niveau de précarité et d’extrême pauvreté qui s’aggrave considérablement en Martinique, sur la base du rapport de la commission d’enquête sur la vie chère, j’ai rappelé l’urgence du blocage des prix des produits de première nécessité grâce à une intervention immédiate du préfet s’appuyant sur l’article L. 405-2 du code du commerce. J’ai insisté pour que l’Etat prenne en compte et utilise cet outil à sa disposition immédiatement.

Je reste engagé et déterminé à agir au service des Martiniquais et des Outre-mer.

Johnny HAJJAR
Député de Martinique

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