Coronavirus : alerte sur la désinformation et les cyberattaques
Publié le 22 avril 2020 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
Une récente étude du Sénat alerte le gouvernement sur les actes de cybermalveillance qui perturbent la mise en place des politiques publiques dans le contexte de la crise du Covid-19.

Propagation de fausses nouvelles (fake news), cyberguerre de puissances étrangères visant à développer des campagnes d’influence, cyberattaques contre le secteur de la santé… La crise sanitaire provoquée par le coronavirus a accéléré le passage au tout numérique et accru l’exposition aux risques informatiques.

Dans une étude publiée le 16 avril, le Sénat émet plusieurs recommandations pour lutter contre ces actes de cybermalveillance (lire la suite de l’article de Vie-publique.fr ).

CYBERMALVEILLANCE.GOUV.FR
Au regard de l’augmentation du nombre d’attaques informatiques notamment de types rançongiciel et hameçonnage, la prévention et l’assistance technique de proximité portées aux victimes d’actes de cybermalveillance – particuliers, entreprises (TPE/PME) et collectivités territoriales jusqu’alors non accompagnés – constitue un objectif prioritaire.
Le dispositif d’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance, incubé par l’ANSSI et copiloté avec le ministère de l’Intérieur, s’adresse aux particuliers, aux entreprises et collectivités territoriales (hors OIV) et a pour objectifs :
la mise en relation des victimes via une plate-forme numérique avec des prestataires de proximité susceptibles de restaurer leurs systèmes ;
la mise en place de campagnes de prévention et de sensibilisation à la sécurité du numérique ;
la création d’un observatoire du risque numérique permettant de l’anticiper.

Ce dispositif, gratuit, s’appuie d’une part sur les prestataires techniques de proximité et d’autre part sur les réseaux existants au niveau territorial, qu’il s’agisse des administrations de I‘État (Gendarmerie, Police, représentants locaux de I’ANSSI) ou des collectivités et acteurs locaux (chambres consulaires, fédérations professionnelles, réseaux « transition numérique », etc.).

Il propose deux parcours, un premier pour les victimes d’acte de cybermalveillance et un second pour les prestataires de services de proximité :

Les victimes seront mises en relation avec des prestataires de proximité susceptibles de les assister grâce à un parcours permettant d’identifier la nature de l’incident.
Les prestataires de toute la France souhaitant proposer leurs services peuvent d’ores et déjà s’enregistrer sur la plate-forme.

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Un espace dédié à la sensibilisation des enjeux de la protection de la vie privée numérique est également accessible aux internautes.

Grâce au recueil de nombreuses statistiques, un observatoire est créé en vue d’anticiper le risque numérique.

LE MOT DE JÉRÔME NOTIN

Chef du projet ACYMA | www.cybermalveillance.gouv.fr

Un dispositif national « La Stratégie numérique du gouvernement lancée en juin  2015 a engagé la mise en place du dispositif national d’assistance aux victimes d’actes de cyber malveillance. Afin de définir le périmètre du projet, un groupe de travail, copiloté par l’ANSSI et le ministère de l’Intérieur, a été mis en place et a rendu ses conclusions en avril 2016. »
Trois missions majeures pour un public complémentaire à celui de l’agence « La première mission du dispositif est l’assistance de proximité. Chaque victime pourra ainsi être mise en relation, à travers une plateforme web, avec un prestataire référencé. La mise en place de campagnes de prévention et de sensibilisation est également prévue par le dispositif afin de diffuser les bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. Enfin, la troisième mission est de mettre en place un observatoire de la menace numérique. En complément des statistiques, cet observatoire offrira une vue réelle et consolidée de la menace afin de mieux l’anticiper. Le public visé concerne les particuliers, les entreprises et les collectivités qui ne sont pas gérés par l’agence. »

Un projet incubé au sein même de l’Anssi « L’agence a mis en place dès la mi-2016 une équipe projet afin d’incuber le dispositif. J’ai ainsi pu m’appuyer sur les conclusions du groupe de travail initial pour mener le travail opérationnel et les choix de structure. Il s’agissait de bénéficier de l’expertise de l’agence sur certains services – juridiques, techniques, administratifs et communication – afin de travailler sur les modalités de création et de fonctionnement du dispositif. C’est ce travail préparatoire de fond réalisé par l’ANSSI qui nous a donné les moyens de passer en 2017 à la création d’un groupement d’intérêt public (GIP) pour disposer d’une certaine indépendance de fonctionnement, tout en conservant des liens très étroits avec l’administration, et en particulier l’agence.

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