Métaux pour voitures électriques : draguer le fond des océans plutôt que faire des mines ?
Audric Doche
Dans Ecologie / Electrique / Autre actu écologie
Audric Doche Le 22 Avril 2020

Une récente étude démontrerait que la récolte de métaux au fond de certains océans, simplement en “ramassant” au fond, serait nettement moins nocive pour l’environnement que les mines classiques actuelles pour produire, notamment, des batteries au lithium. La source de l’étude n’est toutefois pas un hasard.

Cette image montre que cette nouvelle méthode pour obtenir des métaux n’est pas “parfaite”, mais peut-être, meilleure, tout de même, que l’extraction par les sols…
Cette image montre que cette nouvelle méthode pour obtenir des métaux n’est pas “parfaite”, mais peut-être, meilleure, tout de même, que l’extraction par les sols…
La voiture électrique réclame des ressources qui sont nettement différentes de celles d’une voiture thermique. Là où le carburant fossile est extrait des sols par forage pour le moteur à combustion, c’est le métal sous formes diverses qui est “l’or noir” des véhicules électriques et la production des batteries.

Et pour la société DeepGreen Metals, il y aurait une possibilité de réduire l’impact sur l’environnement des mines de métaux à travers le monde : récolter les métaux dans le fond des océans (en particulier l’océan Pacifique) plutôt que sur terre. L’étude affirme qu’il serait possible de produire près d’un milliard de batteries de voitures électriques (nous parlons donc de grosses batteries, et pas d’accumulateurs de téléphones ou d’ordinateurs).

Il en résulterait une production qui émettrait 70 % de CO2 en moins, 94 % de surfaces de terres et 92 % de forêts en moins. Le problème, c’est que l’étude est à prendre avec des pincettes, puisqu’elle est produite par une société qui aurait clairement des intérêts financiers en cas d’ouverture d’un tel marché. L’impact sur la faune aquatique en profondeur dans les océans est inconnu, et pourrait être finalement tout aussi nocif que le traitement des métaux en surface, une fois sortis des mines.

DeepGreen reconnaît que la production et l’extraction de métaux sont, quoi qu’il arrive, polluantes, mais que la présence de blocs dans les fonds des mers composés de cobalt, nickel ou encore manganèse permettrait de limiter les dégradations environnementales en ayant moins de traitements à effectuer pour récupérer les métaux[

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