Le vaccin Janssen de l’entreprise américaine, qui ne nécessite qu’une injection, est le quatrième à être approuvé par les autorités françaises. 

Le Monde avec AFP.

Dans un contexte de situation sanitaire qualifiée de « tendue et inquiétante » par les autorités, la campagne de vaccination contre le Covid-19 devrait poursuivre son accélération. C’est ce que présage l’homologation, par la Haute Autorité de santé (HAS), vendredi 12 mars, du vaccin contre le Covid-19 de l’entreprise pharmaceutique américain Johnson & Johnson, au lendemain du feu vert européen. Il s’agit du quatrième vaccin à être autorisé dans le pays.

En France, 24 749 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés vendredi et 4 033 étaient en réanimation, selon l’agence sanitaire Santé publique France. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis la fin de novembre 2020, juste avant la levée progressive du deuxième confinement. Cela reste en dessous des pics de la première vague (7 000 au printemps) et de la deuxième (4 900 à l’automne), mais le rythme s’est nettement accéléré. Dans les dernières vingt-quatre heures, 223 décès ont été recensés dans les hôpitaux, portant le bilan à 90 146 personnes mortes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.

Quant à la vaccination, 4,8 millions de personnes avaient reçu au moins une première injection depuis le début de la campagne, à la fin de décembre 2020, tandis que 2,2 millions avaient reçu deux doses.La population française vaccinéePart de la population de 16 ans et plus* ayant reçu au moins une dose au 11 mars 2021.Sur les 16 ans et +Sur la pop. totale8,42 %+ 0,30 point depuis la veille

Au total, 4 569 849 personnes ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre le Covid-19, et 2 152 380 personnes ont reçu une seconde dose en France depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020.

Parmi elles, 547 617 résidents d’Ehpad (établissement d’accueil pour personnes âgées dépendantes) et d’USLD (unité de soins de longue durée)**ont reçu une première injection et 415 526 résidents ont bénéficié de deux injections.* : les vaccins contre le Covid-19 aujourd’hui disponibles sont autorisés pour les personnes de 16 ans et plus.
** : personnes identifiées a priori par la Cnam comme résidant en Ehpad/USLD ou dont le lieu de vaccination est codé Ehpad/USLD, ou plus de 65 ans dont le numéro de Finess du lieu de vaccination correspond à un Ehpad/USLDSource : Santé Publique France

  • La Haute Autorité de santé autorise le vaccin Johnson & Johnson

La HAS a autorisé vendredi le vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson. Ce vaccin présente « une performance tout à fait satisfaisante », a souligné, lors d’un point de presse, Dominique Le Guludec, présidente de l’autorité sanitaire, qui estime que ce vaccin américain à injection unique « peut être utilisé à partir de l’âge de 18 ans »« y compris chez les personnes âgées de 65 ans et plus et/ou » à risque de développer une forme grave du Covid-19. Il s’agit du « quatrième vaccin qui vient compléter l’arsenal vaccinal », a souligné la dirigeante, après ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna et d’AstraZeneca-Oxford, qui nécessitent, eux, deux doses.

Compte tenu du « schéma de vaccination à une dose » et de sa simplicité d’utilisation (conditionnement en flacons multidoses prêts à l’emploi et conservation jusqu’à trois mois en réfrigérateur), ce vaccin pourrait « être utilisé de manière préférentielle dans les zones géographiques où l’épidémie est particulièrement active et où une accélération de la campagne de vaccination est estimée nécessaire », recommande la HAS.

Ce vaccin a reçu jeudi son autorisation de mise sur le marché de la Commission européenne, quelques heures après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (AEM), sise à Amsterdam. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné, à son tour, vendredi, son homologation à ce vaccin. « Chaque nouvel outil sûr et efficace contre le Covid-19 est un pas de plus vers la maîtrise de la pandémie », a commenté le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Fabriqué par Janssen-Cilag, filiale du laboratoire Johnson & Johnson, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 85 % contre les formes graves et à 66 % en général, selon les résultats de l’essai clinique, qui a porté sur environ 40 000 personnes. Les premières doses devraient être livrées à partir du mois d’avril.Lire aussi : Vaccin Johnson & Johnson : le pari de la dose unique

  • Sanofi lance les essais de phases 1 et 2 de son deuxième vaccin

Le groupe pharmaceutique français pourra-t-il revenir dans la course ? Sanofi a annoncé vendredi le lancement des premiers essais sur l’humain de son second projet de vaccin. Les premiers résultats sont attendus pour le troisième trimestre 2021. Ces essais, menés en phase 1 et 2 sur 415 personnes, visent à vérifier que le vaccin n’est pas dangereux et à donner de premiers éléments sur son efficacité. Mais seule la phase 3, réalisée sur bien plus de patients, permettra de déterminer s’il est vraiment efficace.Décryptage : Essais cliniques, production, acheminement… Les six défis de la course au vaccin contre le Covid-19

Ce second projet de vaccin, créé avec la biotech américaine Translate Bio, fonctionne sur le principe de l’ARN messager, une technologie novatrice qui est aussi à la base des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, déjà autorisés dans l’Union européenne (UE) et aux Etats-Unis.

Le premier vaccin de Sanofi, élaboré avec le britannique GSK, doit fonctionner différemment, sur la base d’une protéine recombinante. Le développement de ce dernier a pris plusieurs mois de retard par rapport au calendrier prévu et les essais n’en sont qu’à la phase 2. Le groupe espère pouvoir le lancer à la fin de 2021.

Le groupe français va par ailleurs aider à la mise en flacons de vaccins anti-Covid-19 développés par d’autres groupes, comme Pfizer et Johnson & Johnson.https://www.dailymotion.com/embed/video/x7ywijc?ads_params=&api=postMessage&autoplay=false&id=player-x7ywijc&mute=false&origin=https%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr&queue-autoplay-next=false&queue-enable=false

  • « Pas lieu de suspendre » la vaccination par AstraZeneca

Le ministre de la santé a jugé jeudi soir qu’il n’y avait « pas lieu », à l’heure actuelle, de suspendre en France l’utilisation du vaccin développé par AstraZeneca, contrairement à ce que trois pays nordiques ont décidé jeudi par précaution, le temps de statuer sur d’éventuels effets indésirables, notamment la formation de caillots sanguins.

Ce risque n’est statistiquement pas plus fort chez les patients vaccinés avec AstraZeneca que chez les autres, a rappelé M. Véran. C’est aussi ce qu’a estimé l’Agence du médicament (ANSM), qui a recommandé formellement vendredi de poursuivre les injections, tout comme l’OMS. « Il n’y a pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin, a déclaré une 9-parole de l’OMS vendredi lors d’un point de presse.

L’AEM avait rendu un avis similaire jeudi. Toutefois, l’AEM a déclaré vendredi que des allergies sévères devraient être ajoutées à la liste des effets secondaires possibles du vaccin. Elle a recommandé « une mise à jour des informations sur le produit pour inclure l’anaphylaxie et l’hypersensibilité [réactions allergiques] ».

De son côté, AstraZeneca a affirmé vendredi qu’il n’y avait « aucune preuve de risque aggravé » de caillot sanguin entraîné par son vaccin. « En fait, les chiffres sur ce type [de problème médical] sont beaucoup plus faibles chez ceux qui sont vaccinés comparé à ce qui serait attendu dans la population dans son ensemble », ajoute le groupe pharmaceutique anglo-suédois dans un communiqué.

  • Accélération de la vaccination en Ile-de-France

« Ce week-end, en Ile-de-France, nous allons accélérer la vaccination comme le week-end dernier, avec 25 000 doses supplémentaires », a annoncé vendredi Jean Castex, lors d’une visite à la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Le premier ministre a précisé que ce vendredi a été une « journée record », avec « plus de 300 000 personnes vaccinées pour la première fois » depuis le début de la campagne vaccinale. La situation hospitalière est « extrêmement tendue en Ile-de-France » et il faut se « tenir prêt à tout moment à prendre des mesures »supplémentaires, a ajouté le chef du gouvernement.

 

 

  • Les pompiers vont pouvoir vacciner

Le gouvernement a donné son feu vert pour autoriser les pompiers à administrer les vaccins unidoses contre le Covid-19, selon un décret ministériel publié vendredi 12 mars au Journal officiel. Seul le vaccin Janssen de Johnson & Johnson est pour l’instant concerné. Samedi 6 et dimanche 7 mars, les sapeurs-pompiers de France avaient participé à leur premier week-end de vaccination, mais seuls les pompiers médecins et infirmiers avaient pu administrer des injections. Le décret concerne tous les sapeurs-pompiers, marins-pompiers et sapeurs-sauveteurs « disposant de formations spécifiques ».

  • 64 % des Français prêts à se faire vacciner

La pandémie viendra-t-elle à bout de la traditionnelle défiance des Français envers les vaccins ? Soixante-quatre pour cent d’entre eux déclarent vouloir se faire vacciner contre le Covid-19 dès qu’ils en auront la possibilité, selon les résultats d’une enquête Harris Interactive pour LCI publiée vendredi. Cela représente une augmentation de huit points par rapport aux résultats de l’enquête réalisée le 7 janvier. L’étude portait sur 1 478 personnes interrogées entre le 11 et le 12 mars. Quelque 55 % des sondés ont déclaré avoir confiance dans les vaccins contre le Covid-19. Ils se montrent cependant partagés à l’égard du vaccin d’AstraZeneca : seuls 43 % font confiance au sérum du laboratoire anglo-suédois.

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