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Leur triomphe en finale de la Coupe du monde 1966 les avait fait entrer dans la légende du ballon rond. Mais sur les onze joueurs titulaires, quatre sont morts de démence et un cinquième a été diagnostiqué de la même maladie. Une étude a permis d’établir un lien possible avec le jeu de tête.

Dans le jardinet de sa maison, en banlieue de Doncaster, dans le nord de l’Angleterre, John Stiles prend une grande respiration. Une nouvelle fois, il s’apprête à raconter l’histoire douloureuse des dernières années de son père, décédé en octobre 2020. L’émotion demeure vive et, derrière le sourire jovial, ses yeux s’embuent à intervalles réguliers. Mais John Stiles veut parler. A 57 ans, lui qui est, comme son père, un ancien footballeur professionnel mène aujourd’hui campagne pour que ça se sache : « C’est le plus grand scandale du sport depuis très longtemps. »

Difficile, dans ce petit pavillon sans prétention ni signe distinctif de deviner que le père de John Stiles était une légende : Nobby Stiles, un des onze titulaires victorieux de la finale de la Coupe du monde de football de 1966, organisée en Angleterre. Avec ses dents de devant qui manquaient, son sourire communicatif et sa petite danse effectuée en brandissant le trophée juste après la victoire, il avait conquis le cœur des foules à jamais. Des décennies plus tard, bien après s’être retiré des terrains, il était encore arrêté dans la rue pour signer des autographes.

Nobby Stiles est mort à 78 ans dans une maison de retraite médicalisée, isolé, anxieux et perdu. L’ancien champion est mort de démence sénile, ne reconnaissant plus ses proches. Les symptômes avaient démarré une quinzaine d’années plus tôt. « D’abord des pertes de mémoire. Puis un changement complet de personnalité, résume son fils. Il est devenu anxieux, déprimé, il avait besoin que sa femme soit présente en permanence. A partir d’octobre 2013, il ne pouvait plus être laissé seul. Le plus dur, c’était cette anxiété permanente. Quand je lui rendais visite, je n’arrivais pas à le calmer. Quand je partais, il n’était jamais apaisé. »

Encéphalopathie traumatique chronique

A son décès, l’émotion a été vive en Angleterre. Il s’ensuivit une déferlante d’hommages. L’équipe de 1966 est aujourd’hui semi-déifiée outre-Manche. Le pays qui a codifié la pratique du football il y a un siècle et demi n’a remporté le Mondial qu’une seule fois. Chaque compétition internationale qui passe et chaque déception de l’équipe nationale alimentent un puissant sentiment de nostalgie.

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En 1996, le groupe The Lightning Seeds écrivait même une chanson entrée dans la culture populaire, parlant à l’époque de « trente ans de douleurs » depuis la victoire. Le décès de Nobby Stiles, que la gouaille de titi anglais rendait d’autant plus sympathique, a ravivé la flamme de ce lointain événement regardé par 32 millions de téléspectateurs britanniques le 30 juillet 1966 (60 % de la population de l’époque).

L’histoire ne serait qu’une simple tragédie individuelle si la même maladie n’avait pas frappé une large partie des coéquipiers de Nobby Stiles. Des onze joueurs qui ont disputé la finale de 1966, quatre sont décédés de démence ces trois dernières années : Nobby Stiles, Jack Charlton, Martin Peters, Ray Wilson. Un cinquième, encore en vie, a été diagnostiqué, Bobby Charlton, le frère de Jack. Quand la maladie de ce dernier a été annoncée, Marcus Rashford, star de Manchester United, postait sur Instagram un hommage « aimé » 565 000 fois : « Sir Bobby, vous êtes mon héros et je suis bouleversé de savoir que vous devez traverser ça. Soyez fort, nous vous aimons. »

Cinq anciens footballeurs sur onze atteints de démence… C’est bien plus que la proportion des personnes atteintes par cette pathologie qui touche 5 à 8 % de la population des plus de 60 ans, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour John Stiles, il ne s’agit ni d’une coïncidence ni d’un coup du sort, mais d’une « maladie du travail ». A force de frapper dans le ballon avec leur tête, les footballeurs ont le cerveau abîmé par des centaines de microlésions, dont les ravages se font sentir des décennies plus tard.

« Quelques minutes après le décès de mon père, on a décidé de faire don de son corps à la science. L’autopsie a montré énormément de dommages sur l’avant de son cerveau. » Le diagnostic est tombé : encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une affection cérébrale provoquée par des chocs répétés, qui à terme génèrent des maladies neurodégénératives.

Plus de 70 000 têtes dans une carrière

Un ballon réceptionné à pleine vitesse sur la tête provoque un choc violent. Comme pour un boxeur recevant un direct en plein visage, le cerveau vient buter contre la boîte crânienne. Dans une carrière, certains footballeurs sont amenés à réaliser plus de 70 000 têtes. « Faites le compte : quatre jours d’entraînement par semaine, avec au moins une séance qui compte une centaine de têtes, trente-huit semaines par an, le tout étalé depuis l’enfance, explique John Stiles. Le pire n’est pas les matchs, mais l’entraînement. Quand j’étais professionnel, on avait des séances où on nous tirait dessus de véritables boulets, à force maximale, à une vingtaine de mètres à peine, qu’il fallait reprendre de la tête. J’en sortais avec des maux de crâne. »

Geoff Hurst est le membre de l’équipe de 1966 qui est le plus entré dans la légende. Le buteur anglais a inscrit un triplé mythique dans un match que l’Angleterre a remporté 4 buts à 2 contre l’Allemagne de l’Ouest. Son dernier but, à la fin de la prolongation, a provoqué le déferlement de supporteurs sur la pelouse, la scène repasse encore régulièrement à la télévision britannique.

Aujourd’hui âgé de 79 ans, il a tenu à nous envoyer un message. « Trop de membres de cette équipe spéciale [de 1966] ont été touchés par la démence. (…) J’étais particulièrement proche de Martin Peters. On a grandi ensemble dans l’équipe de West Ham. On était très proches, sur le terrain et en dehors. C’était comme d’avoir un membre de ma famille touché par cette terrible maladie d’Alzheimer et sa mort m’a frappé de plein fouet. »

Cinq fois plus de risques d’être atteint d’Alzheimer

Le médecin qui a autopsié Nobby Stiles est Willie Stewart, directeur d’un groupe de recherche sur les traumatismes crâniens à l’hôpital universitaire Queen Elizabeth de Glasgow. En 2019, il a copublié une étude après avoir suivi 7 676 anciens footballeurs écossais et les avoir comparés à un groupe de contrôle de 23 028 personnes, corrigé pour le sexe, l’âge et le niveau de richesse.

« La causalité directe ne sera peut-être jamais établie. Jusqu’à cinquante ans peuvent s’écouler entre les têtes et la démence. » Willie Stewart, médecin

La conclusion a fait l’effet d’une bombe : dans le football, le nombre de décès liés à des pathologies neurodégénératives est trois fois et demie supérieur à celui du reste de la population. Pour la sous-catégorie de la maladie d’Alzheimer, le risque est même cinq fois supérieur. Après la boxe, dont les effets sur la démence sénile ont été découverts il y a un siècle, le football américain, qui a été ébranlé par un scandale similaire il y a deux décennies, le rugby, plus récemment, voilà le football qui rejoint la liste des sports à risque.

« Jusqu’à cette étude, on avait des histoires d’anciens joueurs malades, mais on ne pouvait pas prouver que les footballeurs étaient plus à risque, expliquait Willie Stewart dans un récent podcast du Guardian. On a désormais franchi ce point. » Certes, de son propre aveu, la preuve du lien avec les têtes n’est pas irréfutable. « La causalité directe ne sera peut-être jamais établie. Jusqu’à cinquante ans peuvent s’écouler entre les têtes et la démence, c’est très difficile à démontrer. Mais, en regardant tous les facteurs possibles, tout pointe dans cette direction. »

Des ballons plus rapides, plus dangereux

Emmanuel Orhant, directeur médical de la Fédération française de football (FFF), apporte une nuance supplémentaire. « Actuellement, aucune étude ne démontre le lien entre les têtes et la démence. En revanche, les études sont claires sur le rapport entre les commotions et la démence. »En clair, si un choc grave – un accident de la route, une chute à vélo… – augmente le risque de démence, peut-on vraiment dire la même chose de chocs plus modérés mais répétés comme les têtes ?

« L’ampleur du problème est énorme. Il y a 92 clubs professionnels en Angleterre, avec 24 joueurs par équipe, pour une question qui s’étend sur des décennies. » John Stiles, ancien joueur

Depuis trois ans, la FFF surveille de près les commotions. Les statistiques demeurent limitées : dix-huit commotions ont été recensées la saison dernière et quatorze cette saison, pour les Ligues 1 et 2. « Dans 60 % des cas, les commotions viennent de chocs entre deux joueurs : deux têtes qui se cognent ou un coup de coude, par exemple. » Le sujet ne serait donc peut-être pas directement le contact entre le ballon et le crâne, mais les accidents autour de ce geste.

Des questions entourent aussi le changement du ballon au cours des dernières décennies. Contrairement à l’idée reçue, ceux d’autrefois n’étaient pas plus lourds qu’aujourd’hui par temps sec. Quand il pleuvait, en revanche, le cuir absorbait l’eau, alourdissant l’objet. Inversement, les ballons actuels sont plus rapides, ce qui augmente la puissance de l’impact.

Une prise de conscience laborieuse

Quels que soient les doutes qui demeurent, le football anglais s’est désormais éveillé au risque de démence. L’étude de 2019 de Willie Stewart a été financée par la PFA, le syndicat des footballeurs professionnels en Angleterre et au Pays de Galles, et par la FA, l’Association anglaise du football. Les autorités britanniques du football étaient alors sous pression. Pendant longtemps, elles avaient offert un mur de silence embarrassé aux familles des joueurs. « Elles sont terrifiées parce que l’ampleur du problème est énorme, estime John Stiles. Il y a 92 clubs professionnels en Angleterre, avec vingt-quatre joueurs par équipe, pour une question qui s’étend sur des décennies. »

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Une femme, Dawn Astle, a contribué à changer la donne. En 2002, Jeff Astle, ancienne star de West Bromwich Albion, une équipe de Premier League des Midlands, décède. Il avait 59 ans. « Mon père a été diagnostiqué à 55 ans », se rappelle Dawn Astle, sa fille. Les dernières années de sa vie, il s’était mis à crier au visage d’inconnus dans la rue, avait tenté de sauter d’une voiture en marche, hurlait des injures, ne se reconnaissait plus sur des photos…

A sa mort, le médecin légiste a indiqué officiellement sur le certificat de décès : « maladie du travail ». « Son cerveau était presque coupé en deux tellement la partie centrale était endommagée. On pensait que les autorités prendraient ça très au sérieux, que ça représenterait un tournant. » A la place, la FA se contente de lancer une étude sur une trentaine de joueurs. « Douze ans plus tard, on n’avait toujours pas les résultats », accuse Dawn Astle, qui a créé une fondation en 2015 pour mener le combat, exaspérée par l’apathie des autorités du football.

Pour attirer l’attention, elle déploie une large bannière « Justice for Jeff »dans les tribunes du stade de West Bromwich Albion. Elle s’organise pour que les supporteurs applaudissent à la mémoire de son père à la neuvième minute de chaque match (il portait le numéro 9). Le quotidien Daily Mail reprend sa campagne. « Le décès des joueurs de l’équipe de 1966 a aussi fortement augmenté la visibilité de ce combat, continue Dawn Astle. Je suis reconnaissante aux familles de Bobby Charlton et de Nobby Stiles d’oser parler publiquement. »

Enquête parlementaire et aide financière

Cette parole libérée a vu d’autres joueurs prendre la parole. Alan Shearer, 260 buts en Premier League dont « un cinquième avec la tête », a réalisé pour la BBC un documentaire sur le sujet (Alan Shearer, la démence, le football et moi, 2017), s’inquiétant pour sa propre santé. Gary Lineker, 60 ans, ancien buteur de l’équipe d’Angleterre et présentateur star de l’émission de la BBC « Match of the Day », a annoncé en mars qu’il allait se faire examiner pour détecter d’éventuels signes précurseurs de sénilité.

Un comité parlementaire britannique enquête actuellement sur les chocs crâniens dans le sport. Mardi 27 avril, Gordon Taylor, le président de la PFA, y a passé un mauvais quart d’heure, accusé d’inaction. « Cela fait dix-neuf ans qu’on a le verdict de Jeff Astle ! Vous dormiez ? », s’agace le député conservateur Julian Knight. Gordon Taylor, lui-même ancien footballeur, aujourd’hui âgé de 76 ans, rejette cette mise en cause, soulignant que la PFA a désormais débloqué des fonds pour aider les familles.

« Interdire les têtes pendant les matchs ? Je ne sais pas, mais peut-être que c’est une discussion qu’il faudra avoir. Dans une quinzaine d’années, ma génération sera celle qui commencera à souffrir de cette maladie. » Chris Sutton, ancien joueur

L’aide financière, longtemps versée au compte-gouttes dans la plus grande confidentialité, atteint désormais un total de 1,6 million de livres (1,8 million d’euros) versé à 186 familles, soit un peu moins de 10 000 euros par famille sur plusieurs années. Dawn Astle, qui a longtemps été sa principale critique, a accepté de devenir conseillère de la PFA depuis le début de l’année, dans un rôle d’intermédiaire avec les familles.

L’aide est d’autant plus nécessaire que les footballeurs actuellement malades ont mené leur carrière à une époque où l’argent était limité dans le sport. La plupart ne sont pas des multimillionnaires, comme le rappelle la modeste maison de John Stiles. En 2010, son père a même vendu sa médaille de la coupe du monde.

Mais, pour de nombreuses familles, le geste de la PFA est insuffisant et trop tardif. « Gordon Taylor m’avait appelé, mais c’était pathétique »,raconte Penny Watson, qui s’occupe à temps plein de son mari, David Watson, 65 sélections en équipe nationale. Ce dernier, 74 ans, est encore conscient de ce qui lui arrive, mais « c’est comme s’occuper d’un enfant »,témoigne son épouse.

« La première fois que Gordon Taylor m’avait appelée, je lui avais demandé d’organiser des événements, notamment des rencontres entre anciens joueurs, pour aider à stimuler Dave. Rien ne s’était passé. La seconde fois qu’on s’est parlé, il m’a juste mis en contact avec des gens qui pouvaient m’expliquer les allocations sociales auxquelles j’avais droit. » Elle s’en sort confortablement, David Watson ayant connu une deuxième carrière fructueuse dans l’événementiel. « Mais je connais des gens qui ont dû vendre leur maison. »

« Protéger la prochaine génération »

Au-delà d’un meilleur soutien aux joueurs malades, leurs proches demandent des changements dans le jeu. Chris Sutton, ancienne étoile de Blackburn Rovers et du Celtic Glasgow, aujourd’hui âgé de 48 ans, a vu son père, Mike, ancien professionnel des années 1960-1970, mourir au lendemain de Noël 2020. « Il faut bien comprendre que la démence, ce n’est pas oublier ses clés et le nom des gens. Mon père est décédé alité, portant des couches pour adultes. » S’il essaie de ne pas trop s’inquiéter des dommages que son propre cerveau a subis, il a une exigence : « On peut protéger la prochaine génération. »

Depuis un an, la FA a interdit les entraînements au jeu de tête pour les moins de 12 ans. « Cela ne suffit pas, estime Chris Sutton. Il faut les interdire en entraînement pour tout le monde. Les interdire pendant les matchs ? Je ne sais pas, mais peut-être que c’est une discussion qu’il faudra avoir. Dans une quinzaine d’années, ma génération sera celle qui commencera à souffrir de cette maladie. Et les familles se demanderont : pourquoi est-ce qu’on n’a pas agi plus tôt ? »

Emmanuel Orhant, de la FFF, résiste à cette idée d’une interdiction du jeu de tête. « Les premières causes de commotion sont les chutes à vélo et les accidents de la route. Est-ce qu’on interdit le vélo et les voitures ? C’est sûr, si on interdit complètement le sport, on n’aura plus de problème ! » Il rappelle que l’étude de 2019 de Willie Stewart souligne certes le lien avec la démence, mais aussi qu’il y a moins de morts chez les footballeurs de maladies cardiovasculaires et de tumeurs.

Prudence à la Fédération française

Le médecin ne rejette pas pour autant l’inquiétude qui entoure le sujet et a mis en place un groupe qui travaille dessus en France depuis trois ans. Des études supplémentaires sont en cours et il prévoit que la FFF prendra une décision à la fin de la saison prochaine, aux alentours de juin 2022.

Emmanuel Orhant penche aujourd’hui pour la solution suivante : « Le principe de précaution m’incite à interdire les têtes chez les moins de 10 ans, un âge où on ne fait de toute façon que très rarement ce geste. Ensuite, on pourrait encadrer le nombre de têtes chez les 10-15 ans. » Pas question pour autant de les interdire complètement chez les adultes, une idée qui tuerait le football tel qu’il existe aujourd’hui, selon lui.

Les familles des victimes risquent de ne pas être convaincues par cette approche prudente. Chris Sutton est le père de deux fils, aujourd’hui jeunes adultes. « Je m’en veux énormément : je les entraînais à faire des têtes quand ils étaient plus jeunes. » Désormais, ces derniers ne veulent plus devenir professionnels après avoir vu l’état de leur grand-père pendant ses ultimes années.

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