Standard & Poor’s vient d’annoncer une baisse de la notation des Etats-Unis de AAA a AA+ (3 fois A à deux fois A, ndr), perdant ainsi la notation la plus favorable dans le monde.  le programme de réduction des dépenses publiques qui vient d’être obtenu par le psdt OBAM a été sans effet. Il est vrai qu’en attendant les mesures effectives, les Démocrates et les Républicains s’étaient entendus sur une hausse de la limite des déficits. On sait, par exemple, que sous BUSH 2, cette limite est passée de 5 000 milliards de $ à 10 000 de $ – ce qui veut dire, par exemple, que le financement de la guerre contre l’IRAK s’est générée sur cette augmentation des déficits – et que, actuellement, cette dette approche les 15 000 milliards de $. Soit près de 30 000 $ par Américain (et donc environ 120 000 $) par famille américaine. Pour la France, par exemple, cette dette par tête d’habitant, n’est pas tellement plus basse (environ 26 000 € par tête et 100 000 € par famille). La justification de l’agence de notation est que le programme voté est « insuffisant pour stabiliser la dette des Etats-Unis à moyen terme. »

Les conséquences immédiates se développeront à plusieurs niveaux

  • Les taux d’intérêt sur la dette américaine vont augmenter. En effet, les investisseurs demandent des rendements supérieurs en fonction du risque, dont la notation est un indicateur important, même s’il n’est pas le seul.
  • L’effet budgétaire sera important, au pire moment : une hausse de 1 % des taux d’intérêt représenterait un coût de 140 milliards de dollars.
  • La confiance des créanciers internationaux, et singulièrement des banques centrales, est ébranlée par une évolution de ce type, et rendra le financement de la dette américaine plus difficile.
  • La faiblesse du dollar devrait s’accentuer, quoique dans une moindre mesure.
  • L’impact sur le traitement des Bons du Trésor sur les banques américaines pourrait également détériorer la situation.

A cela s’ajoutent les répercussions internationales : ceci intervient au pire moment pour l’Europe. Depuis aujourd’hui, la prime de risque sur la dette italienne est supérieure a celle de l’Espagne. Or l’Italie représente six fois le montant de la Grèce, proche de 2 000 milliards d’euros. A ces niveaux-la, l’Europe n’a pas la capacité d’organiser un plan de sauvetage.

La Chine est en effet condamnée à une croissance effrénée, sous peine de devenir trop vieille avant d’être assez riche pour se le permettre : suite à des décennies de politique de l’enfant unique, un actif quarantenaire va devoir nourrir ses 2 parents et 4 grands-parents retraités… ce qui est totalement inédit dans l’histoire de l’humanité

Du coup, la Chine soutient les USA comme la corde soutient le pendu : si la croissance chinoise ralentit un tant soit peu avant 2020, ce sera le chaos pour un milliard de chinois… et donc par contrecoup pour les 6 milliards d’autres terriens, forcément.

LES FAITS ESSENTIELS

[1- La dette américaine atteint actuellement 14 300 milliards de dollars, soit 9 950 milliards d’euros, presque 100 % du produit intérieur brut.]
[2-A titre de comparaison, la dette publique française était de 1 646 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2011.]
[3-De 11,5 millions de dollars en 1917, date de sa création, le plafond de la dette américaine a ainsi été considérablement augmenté à la demande de la Maison Blanche. La dernière décennie a même vu son explosion, avec dix relèvements depuis 2001, qui ont fait passer le plafond de la dette de 5 950 milliards de dollars, il y a dix ans, à 14 294 milliards. Barack Obama lui-même a déjà obtenu trois fois du Congrès qu’il relève cette limite.]
[4-Le relèvement de la dette publique américaine : Le “cadre” du compromis trouvé, aux ambitions plus modestes, serait le suivant : – le plafond de la dette serait relevé de 2 100 milliards de dollars au moins, de sorte que les engagements américains seront assurés jusqu’en 2013 (c’est ce que les marchés attendaient) ; – de 900 à 1 000 milliards de dollars de dépenses publiques agréées entre les négociateurs seraient coupés des budgets fédéraux sur les dix ans à venir, dont 350 milliards de baisse des dépenses de défense, un sujet jusqu’ici tabou aux yeux des républicains ; – une réduction supplémentaire des dépenses d’au moins 1 500 milliards de dollars sur la décennie (la somme de 1 800 milliards est aussi évoquée) devra être ensuite dégagée par une commission bipartisane du Congrès.]

CETTE DETTE POURRA T’ELLE ÊTRE COMBLEE ?

Là est la question essentielle…
Mais en l’état actuel de l’opinion, on voit mal, très mal, comment les autorités pourraient imposer des mesures publiques pour imposer impôts supplémentaires et réductions drastiques dans les fiances publiques pour combler ce gouffre…

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