Lors d’un récent discours, le pape François a dénoncé la cancel culture.
Lors d'un récent discours, le pape François a dénoncé la cancel culture.
©VINCENZO PINTO / AFP

DEO GRATIA

Mieux vaut tard que jamais.

En 1453, les troupes ottomanes étaient aux portes de Byzance. Pendant le siège, les théologiens chrétiens de la cité s’écharpaient sur le sexe des anges dont on dirait aujourd’hui qu’ils étaient sans doute transgenres.

Les troupes du sultan turc entrèrent dans Byzance et la Basilique Sainte-Sophie fut transformée en mosquée. D’ou l’expression « querelle byzantine ». Et plus vulgairement « enculage de mouches ».

Ces derniers temps, le Souverain Pontife a fréquemment donné l’impression de s’intéresser surtout au sexe des anges. Entre deux prières, il appelait à la compassion pour les migrants qui paraissaient être la priorité de son engagement. Entre deux messes, il témoignait de son affection aux musulmans, nos frères. Et, en berger un peu endormi, il oubliait de prendre la main de ses ouailles.

Puis, soudainement, il s’est réveillé. Et de François-le-Débonnaire, il est devenu François-le-Guerrier. Quasiment un moine soldat. Sa cible : le wokisme. Car le Saint-Père a finalement bien diagnostiqué le danger.

Présentant ses vœux au corps diplomatique, il a tonné comme Bossuet en sa chaire. Il a dénoncé la « colonisation idéologique en cours ». Plus remonté encore, il a dit : « au nom de la protection de la diversité, on finit par effacer tout sens de l’identité ».

Puis, tel un lion, il a poursuivi : « on assiste à l’élaboration d’une pensée unique consistant à nier l’histoire ». Ensuite il est devenu féroce. « Je crois qu’il s’agit d’une forme de colonisation idéologique qui ne laisse pas de place à la libre expression et qui prend la forme d’une cancel-culture ».

Quand il est comme ça, nous le Pape François on l’aime bien. Aussitôt après ses vœux si martiaux une fumée blanche s’est élevée au-dessus du Vatican. Habemus Papam !

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