La Collectivité Territoriale de Martinique et Cosmetic Valley, pôle de compétitivité et coordinateur national de l’industrie cosmétique française, sont désormais unis via une convention partenariale de trois ans renouvelables ; une convention récemment signée par Serge Letchimy, le président  du Conseil exécutif de la CTM, et par Marc-Antoine Jamet, le président de Cosmetic Valley. Pourquoi ce partenariat ? Notamment dans l’objectif de créer une antenne dudit pôle de compétitivité en Martinique, et donc de développer une filière de la cosmétique à partir des nombreuses ressources et richesses végétales du péyi. Explications.

Marc-Antoine Jamet

Pour Serge Letchimy, « la richesse biologique de la Martinique peut être valorisée en termes de filière économique par de la transformation : ça s’appelle la pharmacopée, mais ça s’appelle aussi la cosmétique, c’est-à-dire les produits de beauté. C’est dans ce cadre là que nous avons souhaité assurer un lien d’abord avec nous-mêmes ; c’est pour ça qu’on a installé le laboratoire de biodiversité en Martinique, notamment pour la recherche fondamentale, puis nous sommes entrés en concertation avec Cosmetic Valley parce qu’il y a une dimension internationale liée à la commercialisation des produits qu’on pourrait élaborer. » Et le président de l’exécutif de souligner : « Mais il ne s’agit pas d’entrer dans un processus d’externalisation de nos richesses. C’est une convention parce que cette production demande beaucoup de moyens, de l’innovation, de la recherche, du marketing, de l’exportation. C’est pour ça qu’il faut être dans un ensemble beaucoup plus large. » Puis Serge Letchimy de préciser : « C’est la production de petites filières ; il ne s’agit pas de refaire ce qu’on appelle une monoculture autour de la cosmétique, mais de le permettre à tous ceux qui produisent et de valoriser surtout les usages que nos grands-mères nous ont laissés. » Un responsable politique qui, dans son intervention lors de cette présentation partenariale, parla également de « croissance partagée » quant au développement d’une filière cosmétique martiniquaise. Et qui n’omit pas de faire valoir le « droit à l’initiative » de nos élu.e.s quant aux nombreuses potentialités offertes par la richesse exceptionnelle de notre biodiversité péyi.

Etablir une chaîne de valeur cosmétique au péyi » 

Plus précisément et pour conclure, cette convention prévoit également la création d’un cluster d’entreprises de la cosmétique en Martinique, notamment pour structurer la filière espérée et « fédérer ces entreprises afin de leur permettre d’avoir des avantages en termes d’innovations et de recherche, et de se développer sur le marché local ainsi qu’à l’export. » De l’agriculteur-trice à l’agro-transformation jusqu’au produit fini, l’objectif affiché est ainsi d’établir une « chaîne de valeur » cosmétique au péyi. En somme, de poser et valoriser la cosmétopée* martiniquaise. Autres visées de cette convention : le recrutement d’un personnel dédié à l’animation de ce cluster et la participation financière de la CTM à hauteur de 20.000 euros par an, pendant ces trois ans. A suivre.

Mike Irasque

*La cosmétopée est le recensement des usages, notamment traditionnels, des plantes dans la cosmétique et la beauté. Crédits photos : CTM.

Signature de Convention
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