Durant son passage-éclair sous nos cieux, ce lundi 14 novembre, Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des outre-mer, s’est notamment rendu à l’ouverture du 30ème Congrès de l’ACCD’OM*, sous le Grand Carbet du Parc Aimé Césaire de Fort-de-France et face aux délégations d’une frange desdits territoires. Une ouverture de Congrès durant laquelle le ministre partagea, via un discours, sa « vision pour un renouveau des outre-mer ». Tonalité générale.

 

« Ma vision c’est que l’avenir des outre-mer passe par la création de valeur(s) dans chacun des territoires. De la valeur économique bien sûr : toute entreprise, en création ou en difficulté, doit être soutenue ; c’est là mesdames et messieurs les élu.e.s votre devoir, sinon il n’y aura pas d’avenir pour vos enfants. » La tonalité générale du propos était ainsi donnée, tant les appels -explicites ou implicites – du ministre à la « responsabilité » des élu.e.s dit.e.s ultramarin.es, allaient en effet être récurrents. Et Jean-François Carenco de poursuivre : « Création de valeur mais aussi de valeur patrimoniale, culturelle et sociale. Ma méthode c’est de trouver les voies d’une action publique plus efficace, et pour cela en lien, ensemble, avec les élu.e.s, avec les acteurs de terrain, face aux problèmes du quotidien de nos compatriotes. »

Puis le ministre d’afficher une volonté de pragmatisme et de rapidité, voire de possible dissonance avec certaines habitudes ministérielles. « Pour résumer, c’est moins de plans et plus de concret, dès lors qu’on est d’accord sur la méthode et les objectifs », assura-t-il en effet, « et c’est le sens de l’agenda mis en place à la suite de l’Appel de Fort-de-France et de la réunion du 07 septembre (2022, ndr) à l’Elysée, autour du Président de la République et de la 1ère ministre. (…) L’ambition globale de cette ‘’feuille de route’’ se décline en divers objectifs ; répondre concrètement aux préoccupations quotidiennes des citoyens pour restaurer la confiance dans l’action publique : vie chère, eau, pollution(s), transport, sargasses, etc. On les connaît. Et on y travaille. »

Une dernière affirmation qui ne sera certainement pas prise à la légère par certain.e.s élu.e.s martiniquais.e.s, tant l’autosatisfaction, le caractère parfois lapidaire des réponses données à des questions importantes pour notre péyi, ainsi qu’une positivité (que nous qualifierons d’exacerbée) quant à l’amélioration ou la résolution de nos problématiques et autres maux, imprègnent les communications médiatiques du ministre. Comme en atteste, peut-être, la phrase-titre du présent article.

A suivre… .

 Mike Irasque

*Association des Communes et Collectivités d’Outre-Mer.

 

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