La Journée internationale des MPME 2020 met l’accent sur la nécessité de relever les défis dans le secteur
Vendredi 26 juin 2020 – La Commission de l’OECS se joint au reste de la communauté internationale pour observer la Journée internationale des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et pour sensibiliser au rôle et à la contribution importants que les MPME jouent dans les économies et les sociétés de l’OECS.
Par une résolution des Nations Unies, adoptée le 6 avril 2017, l’Assemblée générale a décidé de désigner le 27 juin comme Journée des MPME. L’Assemblée générale a reconnu la nécessité de mettre l’accent sur l’importance des MPME dans la réalisation des objectifs de développement durable, et en particulier dans la promotion de l’innovation, de la créativité et du travail décent pour tous. Elle a également reconnu l’importance d’encourager la formalisation, la participation et la croissance des MPME sur les marchés internationaux, régionaux et nationaux, notamment par l’accès au renforcement des capacités et aux services financiers, tels que la microfinance et le crédit à un prix abordable.
Le rôle des MPME dans le développement
La base de la résolution est le fait qu’il est largement reconnu que les MPME jouent un rôle très important dans la stimulation de la croissance et du développement de la plupart des économies, sinon de toutes, tant sur le plan économique que social. Dans les Caraïbes, il a été estimé que les MPME contribuent à plus de 50 % du produit intérieur brut et de l’emploi. Elles contribuent de manière significative à la production, au commerce et aux exportations. Les MPME sont également responsables de la création d’emplois, et donc de revenus, en particulier pour certains des groupes les plus vulnérables et marginalisés de la société, tels que les femmes, les jeunes et les pauvres. Les MPME contribuent ainsi à la réduction de la pauvreté, à la création de richesses et au soutien d’une croissance économique soutenue.
Définir les MPME
Il n’existe pas de définition commune des MPME au niveau régional ou international. Pas moins de 60 classifications pour les petites et moyennes entreprises ont été identifiées et sont utilisées dans le monde entier. Les définitions varient assez largement d’un pays à l’autre et parfois même au sein d’un même pays. Cela s’explique par le fait que les pays se trouvent à des stades et à des niveaux de développement différents. Ce qui est considéré comme une MPME dans une grande économie développée peut souvent éclipser les plus grandes entreprises d’un petit pays en développement. Même dans la région des Caraïbes, les définitions des “micro”, “petites” et “moyennes” entreprises varient selon les pays et les organisations.
Les États membres de la CARICOM s’accordent à dire qu’une définition commune des MPME dans toute la région est nécessaire pour favoriser l’harmonisation et la cohérence des politiques. À cet égard, le CARICOM considère que les MPME comprennent les entreprises de 50 employés ou moins, les capitaux ou les actifs de 1 million de dollars US ou moins et les ventes annuelles de 3 millions de dollars US ou moins.
Les défis auxquels sont confrontées les MPME
Si les MPME contribuent de manière significative à l’économie, elles sont également confrontées à plusieurs défis et facteurs inhibiteurs qui font obstacle à leur compétitivité et à leur réussite. Il s’agit notamment de l’accès limité au financement en raison de coûts élevés, de procédures et d’exigences onéreuses, et du manque de solutions de financement innovantes. Les MPME peuvent être confrontées à des coûts élevés pour leurs intrants, à des infrastructures de soutien inadéquates telles que les transports et les technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi qu’à des ressources humaines et des compétences entrepreneuriales limitées. À l’ère du numérique, la faiblesse ou le sous-développement des services financiers électroniques et numériques et des solutions de paiement numérique constitue un défi important. Un environnement favorable faible et sous-développé, notamment l’absence de politiques, de cadres législatifs et réglementaires et d’institutions de soutien, entrave la compétitivité.
Ricardo JamesTechnical Specialist – Export Development, Competitive Business Unit, Organisation of Eastern Caribbean States
OECS Communications UnitOrganisation of Eastern Caribbean States