Dans le cadre de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, la ville de Schoelcher convie, mardi 20 mai, à 18h 30 à la bibliothèque municipale, à la cérémonie inédite sur les résistances et les conquêtes menées. La séance est imaginée par Adams Kwateh, journaliste.
Cette manifestation se situe dans le programme « Chelchè ka sonjè » destiné à la commémoration de l’insurrection du 22 mai 1848.
« L’idée n’est pas de faire un spectacle, selon selon les organisateurs, mais « une cérémonie de reconnaissance de l’esclave Romain » et « des femmes qui sont absentes hélas! de la mémoire collective ». La scénographie est inspirée de la cérémonie « lakou », c’est à dire un lieu de performance orale et musicale. Ainsi, la voix des ancêtres sera entendue à travers des discours et des poèmes dont ceux de Césaire et Senghor et Guinéen Kéïta Fodéba, auteur de Minuit, qui dénonce les répressions coloniales.
Mais aussi, les mémoires d’Armand Nicolas et Frantz Fanon qui auraient fêté cette année leur centenaire, seront intégrés pour rappeler la découverte de l’insurrection du 22 mai et l’évocation de la dénonciation des répressions coloniales.
Mise en œuvre par Adams Kwateh par le journaliste et militant culturel, « la cérémonie réunit des artistes de talent, doués pour l’innovation artistique » confie-t-il.
Annick Dantin, par exemple, fait résonner le tambour pour rappeler l’acte premier de la libération.
Dans le chant, James Germain qui a vécu un temps venu au Mali, n’est pas sur scène, mais sa chaude et évocatrice voix sonnera dans Famaden, enregistré à Bamako. Les paroles du morceau disent la déploration d’une mère voyant partir son enfant sans retour…
Le koriste Nicolas Pierrel et le guitariste François Gabourg combinent deux instruments, l’un est authentiquement mandingue, c’est la kora.
François Gabourg interprète par sa voix et sa guitare, des compositions qui relient à la mémoire vivante.
Ce duo des cordes est comme un fil conducteur pour rassembler autour des mélodies en entonnant les mots de résistance.