Une récente étude couplée à des témoignages de victimes appuient cette assertion: faits de viols et violence sur personnes mineures ont souvent lieu dans des circonstances familières, comme dans le cadre des séances de sport. | Pavel Anoshin via Unsplash

Une récente étude indique que les milieux sportifs sont régulièrement utilisés par les prédateurs sexuels comme prétexte afin de commettre leurs méfaits. Dans l’intimité d’une salle de sport ou grâce à la proximité qui a lieu dans un bassin de piscine, des hommes adultes commettent des agressions ou crimes sexuels sur de jeunes enfants.

Publiée par l’Independant Inquiry Into Child Sexual Abuse, cette recherche nous apprend que 64 personnes victimes de violences sexuelles sur les 3.939 rescapées qui ont témoigné ont été agressées dans un contexte sportif. Parmi elles, 91% l’ont été par un coach ou un entraîneur.

Le rapport de l’étude est formel, l’environnement sportif est un lieu de choix pour des personnes mal intentionnées. L’entraîneur de sport encadre les enfants, les coache individuellement, les ramène parfois en voiture d’un entraînement ou d’une compétition. Une position de prédilection pour les pédophiles et pédocriminels.

Une femme qui a été violée enfant par son prof de sport raconte: «Il nous emmenait nager et essayait toujours de montrer ses performances ou de faire des choses sous l’eau en prétendant m’apprendre à nager.»

Pour d’autres, les actes ont eu lieu dans des voitures ou à leur domicile, en l’absence des parents. La mécanique des prédateurs sexuels est bien rodée, ils adoptent progressivement des attitudes anormales, habituant les enfants à des comportements malsains et condamnés par la loi. «Tout se passait petit à petit, témoigne une victime. Il n’y avait pas de transition soudaine où l’on se disait: “Oh mon Dieu, c’est complètement anormal”. Mais en tant qu’enfant, on ne nous apprend pas ce qui est normal et ce qui ne l’est pas.»

Protéger les enfants

Pour éviter que de tels actes se produisent, il est primordial de mettre les enfants en confiance et de leur rappeler que leur parole compte. La docteure Sophia King, principale chercheuse de l’étude, confirme: «Il est clair que n’avoir personne à qui se confier a été un obstacle non négligeable dans le signalement des agressions sur les enfants. Car ils sont en proie à des sentiments de honte, de culpabilité et ont peur de ne pas être crus.»

Le rapport, intitulé Truth Project, sera republié sous peu, avec de plus gros échantillons permettant une meilleure évaluation de l’ampleur de la situation.

 

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