Le président Biden propose son plan aujourd’hui.
New York Times
Par David Léonhardt
La réponse Covid-19 du président Biden a pris un bon départ. Au cours de ses premiers mois au pouvoir, lui et son équipe ont éliminé les messages chaotiques et scientifiquement douteux provenant de l’administration Trump et ont rapidement accéléré le rythme des vaccinations.
Ce faisant, Biden a comparé la lutte contre Covid à la mobilisation en temps de guerre. « Ce sera la première priorité, la deuxième priorité et la troisième priorité – faire face à Covid et réduire la propagation et réduire le taux de mortalité » , m’a-t-il dit lors d’un appel téléphonique peu de temps avant de prendre ses fonctions.
Mais l’administration Biden a pris du retard ces derniers mois – pour persuader les gens de se faire vacciner, pour approuver les traitements qui sauvent des vies et pour rendre les tests Covid facilement disponibles. Avec la propagation rapide de la variante Omicron, Biden est confronté à un autre besoin de mobiliser le gouvernement fédéral. Il doit prononcer un discours aujourd’hui décrivant son intention de le faire.
Selon des responsables de la Maison Blanche, les plans comprennent : l’envoi de troupes militaires pour aider les hôpitaux à faire face aux poussées de Covid ; déployer des ventilateurs dans les endroits qui en ont besoin ; invoquer une loi de guerre pour accélérer la production de tests Covid ; envoyer des tests gratuits aux gens le mois prochain ; et ouvrir davantage de cliniques de vaccination.
Omicron représente déjà environ 75% des nouveaux cas aux États-Unis, a déclaré hier le CDC , et les experts s’attendent à ce que les cas montent en flèche au cours du mois prochain. La grande majorité sera bénigne car la grande majorité des Américains ont un certain degré de protection immunitaire (et parce que le Covid infantile est presque toujours bénin). Mais Omicron peut provoquer une si forte augmentation du nombre de cas qu’il submergera néanmoins les hôpitaux, dont beaucoup sont déjà presque à pleine capacité .
Un problème potentiel est le personnel hospitalier. Un tiers de tous les travailleurs de la santé peuvent contracter Covid et doivent s’absenter du travail, a déclaré Michael Osterholm de l’Université du Minnesota sur le podcast “In the Bubble”.
“La bonne nouvelle, c’est que cela pourrait se terminer rapidement”, m’a dit Andy Slavitt, ancien conseiller de la Maison Blanche et animateur de “In the Bubble”, faisant référence à la poussée d’Omicron. “La mauvaise nouvelle est que presque tout pourrait faire face à une sorte de pénurie.”
Voici les trois principaux domaines dans lesquels les États-Unis ont pris du retard :
1. Boosters
Pendant des mois, les Américains ont entendu un message – d’experts, de politiciens et de journalistes – selon lequel toute personne ayant reçu deux injections de Covid était « complètement vaccinée ». Ce message n’est plus tout à fait exact. Si vous avez reçu votre deuxième injection il y a plus de six mois (ou un Johnson & Johnson il y a plus de deux mois), votre immunité a commencé à décliner. Vous êtes plus susceptible de contracter Omicron que quelqu’un qui a reçu un rappel.
Les personnes qui suivent de près les actualités de Covid sont conscientes du pouvoir des boosters. Mais des millions d’autres Américains ne le sont pas. Environ 73 pour cent des Américains ont reçu au moins une injection de vaccin et moins de 20 pour cent ont reçu une dose initiale complète plus un rappel, selon le CDC
Dans un développement notable, Donald Trump a déclaré hier qu’il avait reçu un rappel et a encouragé ses partisans à adopter les vaccins Covid. Dans le passé, Trump a été moins positif àpropos des vaccins, et de nombreux conservateurs continuent de semer la désinformation sur les vaccins .
Dans les zones fortement démocrates, le problème est différent : une pénurie de clichés avant les rassemblements de vacances. “Mon pharmacien CVS local a déclaré qu’ils étaient assiégés et qu’ils ne se rendaient plus”, a tweetéhier Carey Bodenheimer, un résident californien .
Une idée, si vous n’êtes pas encore boosté : recherchez en ligne une clinique à proximité qui ne nécessite pas de rendez-vous. Cela a fonctionné pour ma famille.
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Jim Wilson/Le New York Times
2. Traitements
Les responsables de la santé publique ont exigé beaucoup de flexibilité de la part des Américains pendant cette pandémie, comme l’a souligné Matthew Yglesias de Substack : Gardez vos enfants à la maison de l’école. Travail à la maison. Annuler les événements familiaux. Enregistrez les masques pour les travailleurs médicaux – là encore, commencez à porter des masques maintenant !
Mais les agences de santé publique comme la FDA et le CDC ont souvent échoué à faire preuve de beaucoup de flexibilité elles-mêmes. Plutôt que de revoir leur approche lors d’une urgence mondiale, ils ont mis du temps à prendre des mesures qui auraient pu sauver des vies, comme encourager l’utilisation de masques plus tôt, donner plus tôt l’ approbation complète des vaccins ou encourager des injections de rappel mixtes plus tôt.
“Ce qui m’est resté dans le ventre”, a écrit Yglesias , “c’est la mesure dans laquelle les institutions de santé publique américaines elles-mêmes ont fait preuve de si peu de flexibilité pendant cette crise alors même qu’elles voient la vertu de la flexibilité dans le comportement de tout le monde.”
Le dernier exemple en date est l’absence d’approbation par la FDA d’un traitement Pfizer destiné aux personnes ayant contracté le Covid et à risque de maladie grave. Le traitement, connu sous le nom de Paxlovid, réduit les hospitalisations et les décès d’environ 90 pour cent , selon Pfizer.
Évidemment, si la FDA a une raison non divulguée de croire que le traitement est problématique, la lenteur serait justifiée. Mais l’histoire récente suggère que l’agence se déplace souvent lentement et passivement par habitude bureaucratique, et non par souci de fond.
3. Tester
L’arrivée simultanée d’Omicron et des fêtes de fin d’année a provoqué une forte augmentation de la demande de tests Covid rapides . Ils sont encore une fois presque impossibles à trouver à certains endroits. Comme le demande ma collègue Tara Parker-Pope : « Comment passer les vacances et les deux prochains mois sans tests rapides ?
Les annonces de Biden aujourd’hui – pour augmenter la production et distribuer des tests gratuits le mois prochain – visent à remédier à la pénurie.
L’essentiel : à n’importe quel niveau individuel, de nombreux Américains restent à très faible risque d’un cas grave de Covid. Mais les non vaccinés font face à de sérieux risques. Certains Américains vaccinés, y compris les personnes âgées et les personnes recevant des traitements contre le cancer, sont confrontés à un risque important. Et le système médical du pays risque d’être submergé.
Tout type de progrès de l’administration Biden, des gouverneurs et d’autres responsables au cours des prochaines semaines devrait contribuer à sauver des vies
