En Guadeloupe, les organisations populaires parlent de centaines de soignant-e-sdéja suspendu-e-s. La tension est extrême comme en témoignent la très rude bousculade du directeur guadeloupéen du CHU ou le gazage bestial et l’ arrestation pendant quelques heures d’Elie Domota.
En Martinique, la date du 8 janvier, censée être la date limite pour indiquer son statut vaccinal, est passée ; tandis qu’à l’hôpital du Marin, une direction bien légère anticipa les délais en lançant des lettres de suspension de non vaccinés.
En France, le gouvernement force la marche de la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal en agrémentant l’affaire de propos injurieux du chef de l’État. Cette décision provoque un regain notable de manifestations.
Alors que le nouveau variant Onicron, plus contagieux mais semble–t–il moins mortel, relance les spéculations, le pouvoir prendra–t–il le risque de réduire le nombre de soignants face aux malades ?
Oui, il prendra ce risque si on le laisse faire !
La tâche est donc, pour le bien commun, de l’en empêcher. C’est ce qui justifie les efforts inlassables de nos camarades pour construire l’unité la plus large possible des forces agissant dans cette direction en dépit de leurs différences parfois importantes.
NON A LA RÉPRESSION COLONIALE !
DALSIM, LULU, VOLKAN, CHRISTIAN LE GILET JAUNE,
SÉ PA DÉLENKAN, SÉ MILITAN !
Les procès qui doivent se dérouler lundi 10 janvier à la Cour d’appel de Fort-de-France, sont des procès coloniaux. Le pouvoir s’efforce de déguiser ces procédures en affaires de droit commun.
Mais les trois premiers purgent des peines de prison ferme pour satisfaire la volonté de l’État colonial de montrer ce qu’il en coûte de se rebeller contre lui. Quels crimes ont–ils commis ? Avoir manifesté contre la perpétuation de symboles esclavagistes dans des objets commerciaux, contre la gestion coloniale de la crise sanitaire, contre l’impunité qui protège les empoisonneurs au chlordécone quand des militants sont poursuivis injustement.
Christian le gilet jaune est coupable du crime d’avoir fait une vidéo de dénonciation des violences policières alors que les vidéos, qui fleurissent à chaque manifestation, sont la principale protection contre les dites violences.
Le GRS est solidaire des victimes de la répression coloniale
Bas les pattes devant les militants !
LE SYSTÈME CAPITALISTE AUSSI MORTEL QUE LA PANDÉMIE
Selon les chiffres de l’O.C.D.E., vacciner toute la planète coûterait 50 milliards de dollars : soit 0,5% des 10 000 milliards que les pays du G20 ont dépensés pour protéger leur économie dans le cadre de la crise sanitaire.
COMBATTRE LA SOUFFRANCE ET DÉFENDRE LA VIE
Même s’il y a toujours une part de mystère derrière tout suicide, on ne peut considérer comme de simples faits divers, les suicides récents de deux médecins en Martinique !
N’est pas anodine non plus la pluie d’arrêts–maladies qui s’abat sur le secteur hospitalier. Y voir une simple façon de fuir l’obligation vaccinale ou la surcharge de travail a quelque chose de réducteur voire de méprisant.
C’est en tout cas refuser de comprendre une idée de base : on ne combat pas efficacement une pandémie, en ne cherchant pas à le faire avec la population. « Emmerder les non vaccinés » au lieu de les convaincre, voilà le crime.
Notre réponse à cette situation où la pénurie, le manque d’empathie, l’entêtement autoritaire, l’incohérence, la légèreté, créent et alimentent les souffrances, doit être au contraire la compréhension, la solidarité, le rassemblement, l’invention permanente de l’entraide contre l’isolement et la déprime.
La consultation de psychologues explose. Il est salutaire de se faire aider. Créer, recréer, entretenir le lien (sans cet esprit sectaire qui pourrit tout, mêmes les bonnes intentions), est tout aussi nécessaire.
MALGRÉ LE COVID, CARREFOUR GAGNE PLUS D’ARGENT SUR CES DERNIERS 20 ANS
Un mouvement revendicatif de grande ampleur se manifeste en France dans le groupe Carrefour qui compte 110 000 salariés. À travers le monde, le groupe mobilise 321 000 « collaborateurs ». À la veille des négociations annuelles obligatoires (NAO), se sont affirmés : l’exigence de meilleurs salaires et le rejet du « plan Bompard ». Ce Bompard a déjà fait passer une bonne trentaine d’établissements français en « location gérance ». Cette formule organise de nouveaux contrats salariaux, donc de nouveaux employeurs, permettant de fractionner encore plus les conditions d’emploi et de rémunération. Ces locations-gérances inquiètent les salarié-e-s face à l’inexistenced’un interlocuteur unique lors de leurs requêtes.
Dans toute la France et en région parisienne, le combat a été intense. À Ivry-sur-Seine, contre la mise en location-gérance : il y a eu 80% de grévistes et la direction a dû fermer le magasin pour la journée. À Bercy, avec 20% de grévistes, et dans une kyrielle de situations intermédiaires, comme à L’Hay-Les-Roses, on a exigé 300 euros pour tous, l’unité de statut des salariés travaillant sous l’enseigne Carrefour et aucun salaire en dessous de 1500 nets…
Au bilan de 2020 (année de pandémie), le groupe a déclaré un chiffre d’affairesen hausse de 7,8 %, l’amenant à 78 milliards d’euros en plus ! Dont un milliard d’argent public sous forme de CICE. Ces profits incroyables, qu’annonce le groupe,font bouger les travailleur/euse/s. Carrefour n’a pas gagné autant d’argent depuis vingt ans : +57 % de bénéfices.
Dans la Caraïbe (Saint Domingue, Guadeloupe, Martinique, Guyane), G.B.H. – groupe Bernard Hayot- gère les super et hypermarchés du mastodonte Carrefour et est un actionnaire de ce géant avec lequel il perçoit de royaux dividendes. À nous aussi d’en tirer les leçons pour nos luttes sociales.