Les ministres de l’Agriculture des 27 ont fixé, lundi, un objectif de protection des abeilles mellifères dans l’évaluation des pesticides. Ces dernières années, l’effondrement des populations d’insectes pollinisateurs, très vulnérables à ces produits, menace certaines productions agricoles.
Vers de nouvelles mesures contre le déclin des abeilles sur le Vieux Continent. Les ministres européens de l’Agriculture se sont accordés, lundi 28 juin, sur la manière de prendre en compte, dans l’évaluation des pesticides, les effets sur les colonies d’abeilles, cruciales pour la pollinisation.
Les pesticides ne peuvent être autorisés au sein de l’UE que si “une évaluation complète des risques” a démontré l’absence de nocivité sur la santé humaine et d’effets “inacceptables” sur l’environnement. Les critères pour évaluer l’impact sur les abeilles n’avaient toutefois pas évolué depuis 2002, selon la Commission européenne.
Un seuil de réduction “acceptable” de 10%
Saisie en mars 2019 par l’exécutif européen, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avait élaboré plusieurs scénarios pour fixer des “objectifs spécifiques” de protection des abeilles dans l’évaluation des pesticides. Les ministres des 27 ont conclu lundi que fixer un seuil de réduction “acceptable” de la taille des colonies d’abeilles “offrait une protection suffisante”. Il s’agira d’“un taux de réduction maximum” de 10% de la taille des colonies d’abeilles dans l’ensemble de l’UE. Plusieurs Etats plaident pour abaisser encore ce seuil.
Selon l’ONU, les abeilles pollinisent 71 des 100 espèces cultivées, fournissant 90% des denrées alimentaires mondiales. L’effondrement ces dernières années des populations d’insectes pollinisateurs, très vulnérables aux pesticides, menace des productions agricoles.