Pourquoi avoir réussi à greffer un cœur de porc sur un humain est une «prouesse»

L’info. Un Américain âgé de 57 ans a été transplanté, vendredi, d’un cœur de porc génétiquement modifié, alors qu’il ne pouvait pas bénéficier d’une greffe humaine. La véritable prouesse demeure dans le fait que trois jours après, David Bennett n’a pas fait de réaction de rejet du greffon. Il a été placé sous surveillance par les équipes médicales.
Comment c’est possible ? Le porc, dont le cœur utilisé pour l’opération a été prélevé, a été génétiquement modifié. Ont été retirés les gènes habituellement responsables du rejet rapide de l’organe, remplacés par plusieurs gènes devant favoriser la greffe. «Le génome du cochon a été purifié», résume au Parisien Benoit Averland, directeur adjoint du prélèvement et de la greffe à l’Agence de biomédecine. Pourquoi c’est une prouesse ? Ce cas de xénogreffe n’est pas le premier. En 1984, déjà, un nourrisson avait été transplanté du cœur d’un babouin. L’enfant n’avait toutefois pas survécu et était décédé trois semaines après. L’exploit de l’opération de David Bennett repose donc sur le non-rejet par l’organisme humain de la greffe animale. «Ne pas avoir eu de rejet dans les heures qui ont suivi la greffe est incroyable, se réjouit Benoit Averland. On a réussi à tromper l’organisme pour faire en sorte qu’il ne détermine pas le cœur comme à détruire.» Un exploit qui peut laisser espérer d’autres horizons à tous les malades en attente d’une greffe |
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