Edouard Delépine (EDL) , membre du PPM et d'”Ensemble pour une Martinique nouvelle” vient de confier à Gérard Dorwling-Carter (GDC), les lettres qu’il a envoyée à la direction de son parti, à Serge Letchimy (Président du parti) et Didier Laguerre (Secrétaire général), à propos de la décision de ce parti de choisir MM. Serge Larcher (Sénateur en cours, divers gauche jusqu’à son ralliement au PPM il y a un mois environ) et Maurice Antiste (maire du François (Divers gauche, mais très proche du PPM depuis plusieurs semestres). Décision qu’il désapprouve, en faisant valoir que Rodolph Désiré à encore plus de crédibilité pour ce poste de Sénateur et réaffirmant qu’un parlementaire doit être membre du parti depuis au moins six mois, s’il doit bénéficier de l’onction PPM…

Le secrétaire général du PPM : DidierLaguerre, Catherine Conconne et K. Roy-Camille (MI)


 

Pour faire valoiur ses arguments, EDl vient de reprendre son “courriel-Blog” dont le 1ere mouture est elle-c i

LE DEVOIR DE COHÉRENCE
Le blog
d’Edouard de Lépine

Nouvelle série N° 1    –                       3 août 2011

« Notre lutte n’est pas une lutte pour plus ou moins de subventions ni pour plus ou moins de franchises. C’est une lutte plus fondamentale. C’est une lutte pour la reconnaissance de la personnalité collective du peuple martiniquais ». Aimé Césaire

LE TEMPS DU COURAGE

J’ai beaucoup hésité depuis un peu plus d’un an à reprendre la publication de ce courriel.  Des désaccords importants avec la direction de mon parti m’ont retenu de rendre régulièrement  publiques des analyses ou des points de vue  dont j’ai eu tort de penser qu’ils pouvaient aggraver les incompréhensions et gêner les progrès d’un parti plutôt satisfait de lui-même et qui semble se porter comme un charme. Je crains que nous ne payions cher cette illusion. Aucun parti politique ne peut durablement s’installer dans l’improvisation permanente et l’à-peu-près.

Si forte que soit la tentation de laisser dire et de laisser faire, soit qu’on estime avoir assez donné, soit qu’on juge un redressement impossible, soit qu’on choisisse de laisser aux responsables la responsabilité de leurs actes, le devoir d’un militant attaché à son parti ou à l’idée qu’il s’en fait, est de résister au découragement, de combattre le pessimisme et la résignation, de prendre le taureau par les cornes, de dire clairement ce qu’il croit devoir dire, sans présomption ni acrimonie, mais sans faiblesse ni concession à la flagornerie qui semble être désormais la règle non écrite mais imprescriptible de nos  interventions publiques.

Les conditions dans lesquelles notre Comité National a été amené à se prononcer en faveur du sénateur sortant Serge Larcher comme candidat du PPM aux prochaines élections sénatoriales  sont inacceptables. Aucun membre du Comité National du PPM ni aucun grand électeur progressiste, maire, conseiller général ou conseiller régional ne peut l’ignorer. Aucun d’eux n’ose le dire en public. Ce n’est pas le comportement que l’on est en droit d’attendre d’un responsable politique.

Ce pays n’a jamais eu autant besoin du courage politique et de la lucidité de ses élus que dans les circonstances actuelles. C’est pour les aider autant que pour éclairer l’opinion que je me décide à reprendre la publication de ce courriel que j’ai lancé il y a plus d’une décennie déjà. Je l’ai fait, dans une période moins tendue, quand sont apparues des nuances, puis de vraies divergences, dans notre manière d’aborder la question dite du statut de la Martinique, notamment au lendemain de la fameuse Déclaration de Basse-Terre (décembre 1999), dont certains des chantres attitrés de l’époque sont devenus les penseurs sans titre de la nouvelle direction du Parti. J’ai largement évoqué ces divergences naissantes dans l’ouvrage que j’ai consacré  à cette question plus que jamais d’actualité.

La nouvelle série du Devoir de Cohérence, dont je souhaite faire un blog, se propose un objectif plus large : devenir le lieu d’un débat, sans tabou,  d’abord entre militants progressistes sans doute, mais aussi entre tous ceux qui se réclament de la pensée de Césaire et qui ne sont pas forcément inscrits au PPM. Sans exclusive par conséquent. Y compris à l’égard des néos césairistes qui n’ont jamais été aussi nombreux que depuis la  mort de leur ancien ennemi devenu leur nouveau gourou qu’ils invoquent avec d’autant plus d’audace et d’insolence qu’ils semblent convaincus de n’avoir personne en face.

Fidèle au principal enseignement que j’ai cru pouvoir tirer de plus d’un demi-siècle d’expérience de militant anticolonialiste et d’une longue fréquentation de l’œuvre de Césaire et de Césaire lui-même, je souhaite que ce blog contribue au succès de ce que, à partir de la formule, césairienne par excellence, du rassemblement du plus large contre le plus étroit, j’ai proposé d’appeler le théorème de Césaire : «  tout mouvement démocratique qui aspire à transformer en profondeur un pays aux dimensions réduites et aux moyens limités doit d’abord tendre au rapprochement de toutes les forces vives de la société pour amorcer et mener à bien, au moindre coût, les transformations les plus urgentes ».

C’est dire que ce blog est ouvert  tous et à toutes, y compris à nos adversaires d’aujourd’hui. Pas seulement parce que nous ne désespérons pas de les gagner à nos idées mais parce que nous n’avons pas la prétention de tout savoir  et que, pour faire avancer ce pays, une critique pertinente vaudra toujours mieux que des applaudissement imbéciles.Fin de citation]

[Note d’Antilla-Blog : Antilla 1467 sorti vendredi 5 août consacre plusiers pages aux documents confiés à GDC par EDL ainsi qu’une itw complère d’EDL qui répond aux questions de GDC]

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