BEL BONJOU TOUT ‘MOUN’!

Parmi les innombrables sujets qui émaillent le débat public, aux Antilles comme dans l’Hexagone, celui de la souveraineté mérite réflexion.

Souveraineté nationale, souveraineté économique, souveraineté alimentaire, souveraineté politique: chacun de ces concepts mérite approfondissement.

Aujourd’hui, contentons-nous d’un arrêt sur la souveraineté alimentaire.

Le documentaire intitulé « Du menu au poison » diffusé sur un grand réseau international de télévision, a le mérite de rappeler le risque d’empoisonnement que nous prenons tous les jours en achetant de la nourriture importée, élaborée dans un mépris assumé des précautions qu’appelle la préservation de notre santé.

Nulle part sur la planète, ni la viande rouge, ni la viande blanche, ni les salades, ni les fruits et légumes, ni le poisson ne font l’objet de contrôles sanitaires suffisants.

Des bactéries telles que l’escherichia coli, dit C.coli, et la salmonellose, présentes dans notre alimentation sont à l’origine d’infections qui, mal ou tard identifiées, peuvent provoquer la mort à plus ou moins brève échéance.

La conclusion qui doit naturellement être tirée de cette situation est claire: chaque pays doit s’organiser pour produire chez lui le maximum de son alimentation, et doit exercer le meilleur contrôle possible sur les conditions de production, de transformation, de stockage et de commercialisation de ce que mangent ses habitants et ses visiteurs.

Pour renforcer cette orientation à but tant économique et politique que sanitaire, la réduction du transport international d’alimentation qui en résulterait contribuerait fortement à la réduction de la pollution, dont le transport maritime, aérien et routier est la cause principale.

Chercher indéfiniment des responsables des problèmes liés à l’utilisation du chlordécone présente un intérêt moral incontestable, pour les Antilles comme pour les innombrables pays qui ont utilisé cette molécule.

Mais n’est-il pas infiniment plus important de s’assurer que nous ne vivons pas, en 2024, d’autres empoisonnements à cause de l’absence de contrôle des autorités comme des professionnels sur ce que nous mangeons venant d’ailleurs ?

MANMAY, AN NOU GADÉ DOUVAN!

Maurice Laouchez

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