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L’annonce du report de la rentrée scolaire au 13 septembre en Martinique, en raison de la flambée de l’épidémie de Covid-19 dans les Antilles, a pris au dépourvu de nombreux parents.AFP. La date de rentrée des classes différée ne fait pas que des heureux, notamment parmi les parents d’élèves. 

Face à la quatrième vague de Covid-19, la Martinique reporte sa rentrée scolaire au 13 septembre. Mais la date de rentrée des classes différée ne fait pas que des heureux, notamment parmi les parents d’élèves.

Mère d’une fille de 11 ans, Catherine Zobda, 50 ans, jongle avec son planning et celui de son compagnon afin d’assurer la garde de leur enfant.

“Il y a beaucoup d’incertitudes. Les grands-parents ne sont plus là, les taties ne vivent pas en Martinique. On ne peut compter que sur nous”, explique à l’AFP cette agente de la mairie de Schoelcher.

“Nous travaillons tous les deux, on ne peut pas laisser une gamine seule toute la journée. Je reprends dès lundi 6 septembre en présentiel. Je serai obligée de proposer à mon chef de service, d’alterner les demi-journées de travail pour garder ma fille jusqu’à la rentrée”, poursuit-elle.

“C’est ma mère qui garde les enfants”

Justine Pivert a déjà une solution pour ses trois enfants de 13, 8 et 4 ans, scolarisés à Fort-De-France. “C’est ma mère qui garde mes enfants pendant que je travaille. Mais il fallait négocier. On est à la fin des vacances, elle pensait pouvoir se reposer”, dit-elle.

Cette mère de 43 ans a dû expliquer à ses enfants pourquoi ils devaient encore rester à la maison. “Les enfants étaient prêts. Ils demandaient “Pourquoi on ne rentre pas le 2? Qu’est-ce qui se passe? Quand vous avez des enfants qui aiment aller à l’école, ce n’est pas évident”.

Justine Pivert s’inquiète aussi des retards d’apprentissage que pourrait entraîner une rentrée décalée, en particulier pour ses plus jeunes enfants. “Au premier confinement, ma première fille entrait au CP. Elle a eu beaucoup de lacunes. Pour qu’elle soit au niveau pour entrer au CE1, il fallait rattraper l’année perdue au CP. Cela a été difficile”, décrit-elle.

Catherine Zobda a préféré prendre les devants. Sa fille qui doit entrer en 6e vient de vivre des vacances studieuses. “On a acheté des livres avec le programme scolaire. C’est prenant, il faut prendre du temps tous les jours pour l’aider”, raconte-t-elle.

Sabrina Alexia, 43 ans, s’alarme, elle, de voir que ses enfants de 15 et 17 ans, scolarisés à Fort-de-France et à Ducos, ne se remettent pas au travail: “le report de la rentrée, cela ne les dérange pas. On est dans la télévision, son portable, on ne pense pas aux révisions.”e.

“On ne sait rien du tout”

Cette mère de famille se soucie des conditions de la rentrée scolaire sur une île submergée par la quatrième vague du Covid-19. “Même si la rentrée a lieu le 13 septembre, comment cela va se passer? Est-ce qu’il y aura cantine? Est-ce que tout a été mis en place pour éviter les croisements? Est-ce qu’il y aura des demi-jauges? On ne sait rien du tout, c’est très perturbant surtout pour moi”.

Le rectorat de Martinique a indiqué que les modalités d’organisation de la rentrée des élèves seront communiquées aux familles par les établissements scolaires.

Pour l’instant et lors des quinze premiers jours, les élèves suivront leurs enseignements au moins une fois par semaine dans leurs établissements, et le reste du temps à distance, un retour sous forme d’hybridation renforcée.

 

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