Des représentants du gouvernement et d’autres parties prenantes nationales se sont récemment réunis à Castries pour l’atelier de lancement du projet Renforcement de la gestion résiliente des ressources en eau dans les Caraïbes orientales, mis en œuvre par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec le gouvernement du Canada.
Le projet de renforcement de la gestion résiliente des ressources en eau dans les Caraïbes orientales – ou Water for Resilience (W4R) – est conçu pour aider les communautés vulnérables des îles de la Grenade, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines à améliorer l’accès à des approvisionnements en eau sûrs et respectueux de la nature et à renforcer la conservation des écosystèmes pour une meilleure gestion des ressources en eau, à la fois dans les communautés et au niveau de la gouvernance.
Le projet comprend également un volet de partage des connaissances au niveau régional afin d’améliorer les pratiques de gestion de l’eau. Le projet est financé par une contribution de 4,8 millions de dollars canadiens (3,53 millions de dollars américains) du gouvernement du Canada.
L’atelier qui s’est tenu à l’Union Orchid Garden a servi de point de contact critique pour s’assurer que la mise en œuvre du projet régional à Sainte-Lucie est bien adaptée aux besoins locaux et nationaux.
Dans son discours d’ouverture, Jason Ernest, directeur de l’Agence de gestion des ressources en eau de Sainte-Lucie, s’est félicité de cette initiative, soulignant qu’elle permettra de combler les lacunes en matière de données et d’informations.
“L’eau est importante pour tous les aspects de la vie et, à mesure que nous nous développons, la demande continue de dépasser l’offre. Sommes-nous efficaces ? Toutes les activités terrestres ont une incidence sur les ressources en eau et, par conséquent, le renforcement de la résilience du secteur nécessite une approche intégrée de la gestion des ressources en eau. Les parties prenantes doivent interagir et être informées. Pour garantir le succès, les données et les informations sont essentielles”, a-t-il souligné.
Mohammad Nagdee, chef de file du groupe sectoriel du PNUD, a déclaré aux participants : “En améliorant les capacités nationales et locales pour déployer des systèmes d’eau locaux résilients, en numérisant les données hydrométéorologiques historiques pour une meilleure surveillance de l’eau et une meilleure adaptation au climat, et en faisant progresser les solutions communautaires qui intègrent l’égalité des sexes et les droits environnementaux, nous établissons une nouvelle norme pour la gestion des ressources en eau dans la région.”
Il a souligné que l’initiative W4R vise à contrer les menaces posées par le changement climatique, la pollution et la consommation non durable en responsabilisant les communautés, en promouvant l’inclusion significative des femmes dans la gestion des ressources en eau et en améliorant la conservation de l’écosystème.
Natalie Hutchinson, chargée d’assistance internationale au Haut Commissariat du Canada, a souligné l’importance de l’appropriation des initiatives de gestion des ressources en eau par les communautés afin de garantir un impact durable.
Elle a ajouté : “Cette initiative fera un effort particulier pour s’assurer que les voix de la communauté sont incluses et engagées. Vous êtes nombreux à comprendre les particularités des problèmes liés à l’eau dans vos communautés, et nous comptons sur vous pour partager vos idées, vos connaissances et votre expérience avec l’équipe”.
Elle a ajouté que, grâce à sa grande expérience en matière de gestion des bassins versants, Sainte-Lucie devrait apporter une grande valeur à la composante de partage des connaissances du projet en ce qui concerne la conservation et l’amélioration des espaces nationaux pour améliorer la qualité de l’eau, réduire l’érosion et les glissements de terrain, et créer des microclimats pour lutter contre la sécheresse.
L’équipe du projet W4R mène un exercice similaire à Saint-Vincent-et-les-Grenadines cette semaine, après l’avoir fait à la Grenade à la fin de l’année 2023.
Le projet “L’eau pour la résilience” fait partie de l’engagement du PNUD de la Barbade et des Caraïbes orientales à construire des communautés résilientes qui peuvent résister aux chocs et aux crises tout en réduisant les vulnérabilités liées au genre.
Alors que les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir dans la région, il est essentiel que les efforts de développement continuent à renforcer la nécessité d’une résilience régionale et d’une amélioration des moyens de subsistance des groupes traditionnellement vulnérables.
SOURCE : Programme des Nations unies pour le développement