La maladie a un nouvel ennemi, et elle le doit à une petite fille de 9 ans.


Article repéré sur New York Post, ScienceLégende photo : L’AOH1996 tue sélectivement les cellules cancéreuses, tout en préservant les cellules saines. | Ecole polytechnique / Paris / France via Openverse


La molécule miracle, qui semble capable d’anéantir les tumeurs tout en préservant les cellules saines, a été baptisée «AOH1996», en hommage à Anna Olivia Healey, une patiente originaire de l’Indiana, née en 1996. «Elle est décédée à l’âge de seulement 9 ans d’un neuroblastome, un cancer infantile qui touche environ 600 enfants aux États-Unis chaque année», explique Linda Malkas, chercheuse au sein du centre de recherche sur le cancer City of Hope situé dans la ville de Duarte, en Californie.

«Le père d’Anna m’a demandé de trouver un remède»

La chercheuse fait la connaissance d’Anna et de ses proches en 2005, peu de temps avant le décès de la fillette. La scientifique se rappelle: «J’ai rencontré le père d’Anna lorsque sa fille était dans un état critique. Il a fait un don d’un montant de 25.000 dollars à mon laboratoire en me demandant de faire quelque chose pour trouver un remède contre le neuroblastome.»

Dix-huit ans plus tard, le moment tant attendu est arrivé: les recherches de Linda Malkas aboutissent sur la création de l’AOH1996. Après plusieurs tests prometteurs, le traitement vient d’entrer dans la première phase d’essais cliniques.

L’AOH1996 a tué sélectivement les cellules de plusieurs lignées cellulaires cancéreuses, tout en perturbant avec succès le cycle de reproduction cellulaire. Les chercheurs espèrent pouvoir un jour l’utiliser pour traiter de nombreux autres cancers comme ceux du sein, de la prostate, du cerveau, des ovaires, du col de l’utérus, de la peau ou encore des poumons.

Autre avantage que présente l’AOH1996: elle est capable de rendre les cellules cancéreuses plus vulnérables à certains agents, dont le cisplatine, un médicament de chimiothérapie. Combiné, l’AOH1996 pourrait donc accroître l’efficacité des chimiothérapies.

«Il était trop tard pour Anna, mais nous pourrons sauver les autres»

Une association caritative éponyme, A.N.N.A (Anna Needs Neuroblastoma Answers), a été créée en 2002. Depuis son lancement, elle est parvenue à récolter plus de 400.000 dollars (environ 365.000 euros). «Grâce à votre soutien financier, nous pourrons transmettre le même amour et la même sollicitude à des familles qui sont dans la situation que nous avons vécue»,partage sur son site web Steve, le père d’Anna.

Dans un sourire, la chercheuse Linda Malkas déclare: «Il était trop tard pour sauver Anna, mais à présent nous avons la possibilité d’aider d’autres personnes comme elle», avant d’ajouter: «Je dis toujours aux gens: je n’ai pas fait tout ça toute seule, il y a toujours eu à mes côtés une petite fille de 9 ans.»

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