CE N’EST AUTRE QUE RÉSULTAT DE DECENIES DE REJET, D’EXCLUSION, DE MARGINALISATION, ET D’IRRESPONSABILITÉ POLITIQUE.

Dans notre zone de confort et le mutisme des décideurs ainsi que des acteurs éclairés de la société civile, nous traitons du haut de notre tour d’ivoire, d’inqualifiable ce qui n’est autres que le résultat de décennies  de politiques de saupoudrage, de clientélisme et d’exclusion d’une jeunesse désœuvrée et sans aucune perpective  d’avenir.

Le taux élevé du chômage, le départ des jeunes diplômés vers l’étranger, le vieillissement de la population, sont des signes que chacun a su lire mais dans le plus pur désintérêt.

  

Un pays sans projet cohérent de développement, en l’absence de toutes perspective pour la jeunesse ne peut être surpris de cette montée de violence.

Les dérives auxquelles nous assistons semblent surprendre beaucoup.

Ne sommes nous pas en train d’assister au débordement sur la voie publique de nos sacs gonflés chaque jour davantage de notre propre linge sale ?

Ne sommes nous pas tous citoyens comptables de cet effritement des murs de notre habitat commun, du craquèlement de ses fondations dont les fissures progressent sous nos yeux pendant qu’individuellement nous entretenons le journal quotidien de notre ego, déversant sur des pages virtuelles notre intimité et celle de nos enfants de nos amis, offert en pâture à la voracité malsaine du tout venant?

L’étalement de nos vies, n’est que le spectre visible des affres de nos troubles existentiels.

En dix ans, les réseaux dit sociaux ont rapidement et largement contribué à débrider et découdre toutes les valeurs humaines jusqu’à devenir dans les faits, des réseaux « asociaux ».

Il suffit de voir la faible adhésion aux publications critiques permettant une prise de conscience sur des valeurs de constructions communes et de développements partagés, alors que la moindre publication insignifiante fait le buzz et devient virale en quelques secondes sur l’ensemble de la toile.

Pourquoi aujourd’hui s’étonner que tout parte en vrille?

Non, le pass sanitaire n’est q’une petite étincelle.

Nous sommes dans une impasse qui nous promet encore et encore, de nombreuses étincelles de cette nature et pire encore jusqu’à ce jour fatal ou nous aurons comme en Haïti (plus proche de nous), affaire à des actes barbares irréversiblement traumatisantes, que NOUS aurons suscité par notre passivité complice d’un système dépassé mais d’un conservatisme têtu.

Feu Raoul SERVA, en visionnaire qu’il était doit se retourner dans sa tombe. Il affirmait à quelques mots près cela : « Les conditions du macoutisme sont réunis dans ce pays ».

Cessons de nous apitoyer sur les commerçants malheureux qui ont perdu leur fond de commerce. Ils ne sont pas les premiers à plaindre. S’ils sont comme bon nombre dans la légalité, c’est à dire à jour des taxes, impôts et assurances, il ne devraient pas s’inquiéter outre mesure.

L’élection à l’unanimité du président sortant de la CCI-IG n’est pas pour aller dans le sens d’un apaisement. Le score enregistré ne peut que laisser  dubitatif le moindre démocrate.

Je suis davantage inquiet sur la résolution de fond, relative à notre nature de colonie départementalisée, dont rien ne laisse envisager une volonté politique partagée pour le changement qui ouvrirait la voix aux décisions tant attendues, d’une impérieuse nécessité et d’une pressante urgence.

Je sais par avance que mes propos discordants ne feront pas l’unanimité. Mais qu’importe, c’est mon intime conviction.

Raymond Otto

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