Un rassemblement qui a permis de souligner la complémentarité et la force du travail collectif au service de l’entrepreneuriat responsable, un thème central des discours des intervenants.
Hier mardi 28 janvier, une cérémonie de vœux inédite a eu lieu à la Tour Lumina, réunissant trois grandes associations de la Martinique : Contact-Entreprises, Réseau Entreprendre Martinique et Entreprises & Environnement. Ce moment de partage a été marqué par des discours de leurs présidents sur l’importance de l’unité, de l’innovation durable et de la solidarité entrepreneuriale pour construire un avenir prospère pour notre Pays.
“Inédite” car pour moi, cette association de trois forces vives de Martinique, est un signe fort, un exemple sur lequel j’aimerais que tous, nous commencions cette année… pour notre Pays !
Philippe Pied
NB : A la fin de l’article, lisez attentivement le discours de Marine Combes Defontis, jeune étudiante à Paris de 20 ans…qui parle de ses aspirations et ses défis, pour son île
Photo de couverture : Jean-Yves Bonnaire, Président de Contact-Entreprises, Stéphane Abramovici, Président de Entreprises & Environnement et Jean-Max Léonard, Président de Réseau Entreprendre Martinique.
Stéphane Abramovici : Une année sous le signe de l’engagement environnemental
Stéphane Abramovici a ouvert la soirée avec un discours passionné, rappelant que 2024 était une année particulièrement marquante pour Entreprises & Environnement, qui célébrait ses 30 ans. Il a souligné qu’elle œuvre depuis trois décennies à concilier développement économique et préservation de l’environnement, prouvant que ces deux dynamiques peuvent se renforcer mutuellement.
Pour lui, la Martinique, avec sa richesse naturelle unique, a un rôle crucial à jouer dans la transition écologique. Il a invité l’ensemble des entreprises martiniquaises à s’engager activement dans des initiatives concrètes comme l’économie circulaire et la gestion des déchets, tout en restant attentifs aux enjeux environnementaux. L’environnement, selon lui, est désormais au cœur des préoccupations collectives, et les entrepreneurs doivent jouer un rôle clé dans cette transformation.
Jean-Max Léonard : L’unité au service de l’entrepreneuriat martiniquais
Jean-Max Léonard a ensuite pris la parole, insistant sur l’importance de l’unité et de la collaboration pour réussir ensemble. Il a fait référence à un principe cher à Réseau Entreprendre Martinique : l’entrepreneuriat n’est pas une aventure solitaire, mais se nourrit des rencontres et des échanges. Il a souligné que la force du réseau réside dans l’entraide, l’innovation et le soutien mutuel.
Jean-Max a également mis en avant les résultats de son association en 2024 : 120 entreprises accompagnées, 500 emplois créés et 80 membres engagés. Au-delà des chiffres, il a insisté sur l’importance de cultiver l’envie d’entreprendre et de stimuler la solidarité entrepreneuriale pour bâtir un territoire plus résilient. Il a invité tous les acteurs économiques à continuer à soutenir les projets, à encourager l’innovation et à agir avec audace face aux défis de demain.
Jean-Yves Bonnaire : Défendre l’esprit d’entreprendre en Martinique
Jean-Yves Bonnaire a clôturé cette série de discours en rappelant que cette rencontre ne se limitait pas à une simple célébration des vœux, mais visait à impulser un élan collectif pour la Martinique. Il a évoqué la mission de Contact-Entreprises : défendre les entrepreneurs et promouvoir l’esprit d’entreprendre.
Selon lui, chaque entreprise est portée par des individus qui prennent des risques pour répondre aux besoins du territoire. Il a également souligné que 2025 devait être une année de relance, dans laquelle les entrepreneurs martiniquais devraient faire face aux défis économiques actuels avec résilience et solidarité. Il a appelé à une mobilisation générale pour faire de cette année un moment de rebond, tout en exprimant la nécessité de renforcer la cohésion et de soutenir les initiatives locales.
Une voix jeune et inspirante : Marine Combes Defontis
Un témoignage surprise est venu clôturer la série de discours. Marine Combes Defontis, une jeune martiniquaise de 20 ans, actuellement en licence de droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, a pris la parole pour exprimer ses aspirations et ses défis en tant que jeune issue de la Martinique. Elle a évoqué la problématique du départ des jeunes et du risque qu’ils ne reviennent pas. Pour elle, la clé réside dans un écosystème qui valorise les talents locaux, qui donne aux jeunes la possibilité de s’impliquer dans la croissance de la Martinique et qui encourage le retour des expatriés.
Elle a suggéré que les entreprises martiniquaises pourraient développer des passerelles avec les jeunes partis en Hexagone, notamment par le biais de stages ou de missions à distance. Cet échange intergénérationnel, selon elle, serait crucial pour construire un avenir durable pour l’île.
“Nous avons tout ce qu’il faut ici pour construire un avenir prometteur,” a-t-elle conclu avec espoir.
Le témoignage de Marine Combes Defontis
“Il nous faut simplement travailler ensemble et croire en notre capacité à faire grandir la Martinique pour qu’elle reste un lieu où il fait bon vivre et où tout le monde s’épanouit. Je vous remercie.”
Marine Combes Defontis, 20 ans, étudiante en droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, témoigne de son vécu en tant que jeune martiniquaise ayant quitté son île pour étudier. Son discours, fort, appelle à une coopération entre les jeunes expatriés et les entreprises locales pour construire un avenir commun.

Merci monsieur. Bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
Tout d’abord, je tiens à remercier le président de Contact-Entreprises, monsieur Jean-Yves Bonnaire ainsi que l’ensemble des organisateurs de cet événement, pour l’opportunité qui m’est offerte de prendre la parole devant vous ce soir.
Pour me présenter, je suis Marine Combes Defontis, j’ai vingt ans, je suis étudiante en troisième année d’une licence de droit à l’université Paris deux Panthéon-Assas.
En tant que jeune martiniquaise ayant grandi ici et étudiant en Hexagone aujourd’hui, je suis confrontée à une problématique que vous connaissez tous, le départ des jeunes martiniquais de la Martinique et le risque de ne pas revenir.
Je suis convaincue que l’avenir de la Martinique se place dans le retour des jeunes au pays. Nous avons besoin d’un écosystème qui valorise les talents, incite les initiatives et surtout nous donne envie de revenir.
Pour cela, il est essentiel de développer un cadre où chacun se sent capable d’entreprendre et participer activement à la croissance de notre vie.
J’aimerais aussi que ma génération ose davantage, mais que nous soyons également soutenus par celles et ceux qui ont déjà ouvert la voie. Il est primordial de développer le lien transgénérationnel.
L’idée étant aussi, que ni les jeunes martiniquais qui sont partis acquérir de l’expérience en Europe ou à l’international, ni les entreprises martiniquaises ne coupent le lien et restent en contact.
Alors comment faire Peut-être que les entreprises martiniquaises pourraient s’emparer de cette ambition dans la dynamique de la RSE.
Pourquoi pas proposer plus de stages, de missions ou développer la voie de vue distancielle durant cette période d’expatriation entre guillemets, ce serait, ça pourrait être une manière concrète d’entretenir ce lien et également d’offrir des postes à responsabilité à ces jeunes martiniquais pour pouvoir contribuer au retour au pays.
Enfin, je veux croire que nous avons tout ce qu’il faut ici pour construire un avenir prometteur et durable.
Il nous faut simplement travailler ensemble et croire en notre capacité à faire grandir la Martinique pour qu’elle reste un lieu où il fait bon vivre et où tout le monde s’épanouit.
“Nous avons tout ce qu’il faut ici pour construire un avenir prometteur,”
Je vous remercie.
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