Repéré sur France-Antilles

Jean-Michel HautevilleJeudi 16 septembre 2021

 

Un intrus a blessé au visage un reporter de Martinique La 1ère et menacé d’autres journalistes qui couvraient la mobilisation syndicale devant la clinique Saint-Paul.

 

Les manifestations de soignants et de pompiers organisées mercredi matin contre l’obligation vaccinale se sont déroulées dans une ambiance détendue. Malgré cela, un incident violent a entaché cette matinée de mobilisation syndicale. En cause, un inconnu qui a pris à partie plusieurs journalistes qui faisaient simplement leur travail. Le ton est monté jusqu’à ce que l’intrus frappe au visage Maurice Violton, rédacteur à Martinique La 1ère depuis de longues années.

« C’était une manifestation bon enfant, sans aucune violence physique ni verbale envers nos journalistes présents ou leurs confrères », raconte Philippe Sans, le rédacteur en chef de Martinique La 1ère. « Un individu est arrivé à moto, avec un casque. Il a commencé à insulter violemment l’une de nos équipes qui faisaient des interviews de pompiers, en les traitant de journalistes à la solde des békés, à la solde des blancs, et en faisant pression sur un pompier pour qu’il ne réponde pas à nos journalistes ». Les reporters ont tenté de poursuivre leur travail dans cette ambiance pesante.

Coups de poing  au visage

Mais l’importun s’en est pris à une autre équipe de reporters de la chaîne publique, au point de menacer du poing Maurice Violton et de le pousser. « Le journaliste a pris le micro qu’il avait pour le repousser, mais à ce moment-là l’individu lui a porté cinq coups de poing au visage », poursuit Philippe Sans. Le confrère s’en est sorti avec des blessures et la lèvre éclatée. Des soignants l’ont aussitôt pris en charge dans la clinique. « Le journaliste va porter plainte et la direction de Martinique La 1ère va porter plainte aussi ».

Cette nouvelle agression d’un journaliste dans le cadre de l’exercice de sa profession en Martinique a semé l’émoi. « Le préfet de la Martinique condamne cette agression et toute menace à la liberté d’accès à l’information, qui est essentielle », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

« J’exerce cette profession depuis 25 ans, et je ne suis pas le seul à constater qu’il y a une montée du nombre d’agressions de journalistes, notamment depuis deux ou trois ans », s’indigne Guilhem Fraissinet, délégué du syndicat CSA-CGT. « Les gens nous prennent pour des boucs émissaires. »

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