Un tiers de la planète est aujourd’hui confiné.
3 milliards d’individus sont contraints de vivre reclus pour faire barrage au virus.
3 milliards d’individus s’en remettent à leurs gouvernants dont les stratégies de lutte évoluent chaque jour. Personne n’a la clé de sortie, car la crise que nous traversons est inédite.

Personne, sauf en France où nous sommes à peu près 60 millions à avoir un avis définitif, à savoir quoi faire et à fustiger ceux qui nous gouvernent.

Nous sommes les mêmes qui, il y a un mois à peine, jugeaient les chinois liberticides, dangereux et coupables. Nous sommes les mêmes qui, il y a 3 semaines à peine, condamnaient la psychose délirante qui venait d’Italie. Nous sommes les mêmes qui méprisaient le Covid-19 en le comparant à une simple grippette. Nous sommes les mêmes qui, bravaches, continuaient de serrer les mains en expliquant par la foi scientifique, que « franchement, le coronavirus, c’est juste un truc politique pour déstabiliser l’Occident ». Nous sommes les mêmes qui, il y a deux semaines, ne comprenaient pas l’utilité du confinement.

Nous sommes les mêmes qui aujourd’hui, dans le confort de nos canapés, se vautrent dans la critique systématique de ceux qui nous gouvernent, contestant chaque décision, condamnant chaque orientation, suspectant chaque intervention… sans avoir la moindre humilité devant la formidable complexité de la crise, sans éprouver la moindre bienveillance à l’égard de ceux qui portent aujourd’hui l’immense fardeau de la gestion de crise.

La France gère-t-elle mal ou bien cette crise ? Je n’en sais rien. En tous cas, elle gère ! On ne peut pas lui reprocher le contraire. Jamais en France autant de décisions fortes n’ont été prises que pendant ces 2 dernières semaines. Sont-elles justes, efficaces, nulles ou dangereuses ? Qui suis-je pour répondre à ces questions ? Qui détient tous les éléments de cet immense dossier pour juger ? Qui suis-je pour m’introduire dans les débats de la chloroquine, de la gestion des tests, du manque de masques…

Certes, on peut regretter le manque de matériels, l’insuffisance de moyens. Ce sont bien avec ces difficultés-là que compose le gouvernement. Et personnellement, pour rien au monde je ne voudrais être à sa place. Bien sûr, nous avons le droit de penser que tout ce qui est fait n’est pas suffisant. Mais dans ce temps de guerre, nous avons aussi un devoir de solidarité et un pouvoir de responsabilité. Alors plutôt que de jeter des pierres, montrons-nous unis dans l’adversité. Et faisons.

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