A l’occasion du vote du budget primitif 2018, lors de la plénière du mardi 3 avril 2018, le président Alfred Marie-Jeanne dans une déclaration liminaire a brossé les grandes lignes de la politique budgétaire de la collectivité.

La perspective principale serait de privilégier en matière de dépenses, la protection des plus nécessiteux et l’investissement de la collectivité 

La Collectivité Territoriale de Martinique cumule les déconvenues des départements et des régions de France.

Les « difficultés héritées et inhérentes à notre pays » limiteraient la capacité à emprunter par ailleurs bordée, voire bloquée à la fois par la loi de programmation des finances publiques 2018-2022 et par le niveau de l’épargne

La diminution de la population entraîne une baisse des recettes, tandis que les besoins de la collectivité augmenteraient inexorablement.

Le projet de budget primitif est d’un montant de 1 143 862 624 €.

La répartition est la suivante :

– 917 555 911 € pour un fonctionnement, qualifié  d’ « incompressible » ;

– 226 306 713 € pour l’investissement auxquels il faut ajouter un prêt de l’Agence Française de Développement de 60 M€

La répartition du budget : 

– 402,7 M€ au titre de l’Aide Sociale, dont près de 70% pour le RSA (revenu de solidarité active), l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) et la PCH (Prestation de compensation du handicap) et des transferts de charge non compensés.

Quoique le volume des recettes se trouve insuffisant face aux dépenses de la collectivité, le chef de l’exécutif a choisi de geler les taux de la fiscalité directe et indirecte, pour dit-il, « ne pas alourdir la charge qui pèse sur les ménages et les entreprises ».

Il reste à trouver plus de 620 M€, et répondre à trois impératifs de lala collectivité : assumer ses responsabilités légales ; plafonner l’endettement ; retrouver une capacité d’épargne, sans thésaurisation, ni excédent budgétaire.

Toutefois le président Marie-Jeanne a annoncé que le Compte Administratif 2017 est en déficit du fait du passif auquel il a fallu faire face.

Néanmoins, pour faire face aux « défis » budgétaires de la collectivité dont il a la responsabilité, le président Marie-Jeanne a annoncé qu’il sollicitera les fonds européens, les crédits du Contrat de Plan Etat-Région, et les modes de financement alternatifs.

Nous reviendrons, semaine prochaine sur les prises de position de l’opposition.

GDC

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