Deux villes sont notamment pointées du doigt: Mumbai, en Inde, et Chengdu, en Chine. | Ashim D’Silva via Unsplash

D’autres virus semblables au Covid-19 risquent à l’avenir de passer des animaux aux êtres humains.

Le Covid-19 ne sera sûrement pas la dernière pandémie à laquelle le monde devra faire face. Pour mieux s’y préparer, des scientifiques de l’école de santé publique de l’université de Sydney ont publié une étude visant à déterminer les zones où un prochain virus aurait le plus de risque d’apparaître.

Bien que quelques points restent à éclaircir, on sait que l’origine de la pandémie de Covid-19 est zoonotique, c’est-à-dire transmise des animaux aux hommes. Les scientifiques se sont donc penchés sur les zones où les interactions entre ceux-ci sont les plus élevées et où des facteurs aggravants, tels que la taille de la population et les activités humaines, sont les plus importants.

Dans cette étude, trois facteurs ont principalement été étudiés, rapporte Fast Company. Tout d’abord, l’équipe de recherche a déterminé les régions du globe où la faune était le plus sous pression. On le sait, la destruction de l’habitat animal, due notamment à la déforestation, favorise les contacts avec les espèces et la transmission des virus chez l’être humain.

D’un autre côté, les scientifiques ont comparé ces régions où les contacts avec les animaux sont importants avec la viabilité des systèmes de santé des villes avoisinantes, ainsi que leur interaction avec le monde (aéroport, circulation de populations, etc.). En croisant ces trois données, l’étude a pu prédire les zones où un prochain virus aurait le plus de risque d’apparaître.

Mumbai et Chengdu

Dans le monde, la plupart des régions à risque se trouveraient en Afrique subsaharienne et dans certaines parties de l’Asie du Sud et du Sud-Est –principalement en raison de leur système de santé défaillant, qui pourrait ne pas détecter ni contrer rapidement l’émergence d’un nouveau virus.

Deux villes sont notamment pointées du doigt. Il s’agit de Mumbai, en Inde, et de Chengdu, en Chine. Ces deux endroits fortement peuplés sont également des zones de passages importants, ce qui pourrait favoriser la propagation d’un virus à l’échelle mondiale.

Ce rapport est aussi un message d’alerte: si rien n’est fait en amont dans ces villes, la centaine de milliers d’autres virus présents chez les mammifères et les oiseaux pourrait prochainement infecter les humains. Pire, l’étude prédit que de nouvelles maladies infectieuses similaires pourraient être transmises à l’homme tous les huit mois.

Un article de The Conversation met notamment en avant les rongeurs comme probables transmetteurs d’un futur virus, entre autres en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, où ils sont généralement consommés.

Repéré par Robin Tutenges sur Slate.

 

 

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