Gardienne au FC Nantes, Kinga Szemik nous parle du sexisme, des préjugés et des inégalités dans le monde du football.

Photo : Paula Duda / Instagram

Alors que les Bleus tentent actuellement de décrocher la première place de l’Euro 2021, les joueuses, quant à elles, restent dans l’ombre des joueurs. Et même si les inégalités femme-homme sont en train de faire machine arrière dans le monde du sport, elles restent néanmoins toujours visibles et réelles.Kinga Szemik, footballeuse professionnelle lève le voile sur ces non-dits.

Kinga Szemik, originaire de Pologne, est gardienne de but au FC Nantes. Depuis son plus jeune âge, elle ne rêve que d’une chose : vivre de sa passion pour le football. Et aujourd’hui, c’est chose faite. Du haut de ses vingt-quatre ans, cette athlète a su se faire une place dans ce sport majoritairement dominé par les hommes. Aujourd’hui, elle raconte son parcours semé d’embûches et ses espoirs en l’avenir.

“On ne peut pas interdire aux filles de jouer au football juste parce que c’était autrefois perçu comme un sport réservé aux hommes”.

Photo : Kinga Szemik

Est-ce difficile de se faire une place dans le monde du football quand on est une femme ?

Je dirais oui et non. Oui, car à l’époque où j’ai commencé à m’entraîner au football, il n’y avait pas beaucoup de filles impliquées dans ce sport donc je jouais surtout avec des garçons. Ce qui était probablement excellent pour ma croissance mais aussi très difficile mentalement car il n’était pas simple d’être accepté par eux au début. Même en vieillissant, il m’était toujours difficile de savoir si je voulais en faire mon métier car à l’époque (et encore beaucoup de fois maintenant), les femmes jouaient mais aussi travailler normalement pendant la journée parce que le salaire du football n’était pas suffisant pour subvenir à ses besoins.

Il y a donc eu ce conflit en moi depuis très longtemps, si je devais tout mettre sur la table et jouer au football ou simplement continuer mes études et trouver un travail dans ce domaine. Bien sûr, mes professeurs et des gens au hasard ont toujours dit que je ne devais pas jouer parce que cela ne me mènerait nulle part dans la vie.

D’un autre côté, j’ai toujours aimé ce sport et je l’ai pratiqué pendant si longtemps que je ne pourrais tout simplement pas l’abandonner comme ça. J’ai appris que ma vie est ma responsabilité, donc je prends les décisions qui correspondent à mon intuition et à ce que je pense être le mieux pour moi. Alors oui, c’était difficile pour de nombreuses raisons.

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