Alors que la pandémie de Covid-19 s’estompe progressivement, une autre menace épidémique refait surface : la mpox, anciennement appelée variole du singe. Depuis 2022, la mpox a connu un essor global avec plus de 100 000 cas rapportés dans 122 pays. Les données les plus récentes, en octobre 2024, montrent une recrudescence inquiétante, notamment en Afrique centrale et de l’Ouest, avec des souches plus virulentes circulant, telles que les clades Ib et Ia.
La République Démocratique du Congo (RDC) reste l’épicentre de cette flambée avec des centaines de cas signalés chaque semaine dans des provinces comme le Sud-Kivu et l’Équateur. Rien qu’en 2024, le pays a vu ses chiffres doubler, atteignant plus de 29 000 cas, dont 800 décès. Les autorités de santé, dont l’OMS, ont déclaré un état d’urgence sanitaire internationale face à l’ampleur de la situation en août 2024 .
Risque de propagation vers la France et les Antilles
L’Europe n’est pas à l’abri de cette menace. En 2023-2024, plusieurs pays européens ont rapporté des cas, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Bien que les chiffres soient encore maîtrisés, la réouverture des frontières et les échanges commerciaux entre l’Europe et les pays touchés par la mpox en Afrique augmentent les risques d’introduction de la maladie en France, et potentiellement dans ses territoires d’outre-mer comme la Martinique et la Guadeloupe.
Les îles antillaises, en particulier, doivent se préparer, car les conditions tropicales et la forte interaction avec l’Europe pourraient en faire des zones vulnérables à une propagation rapide. Les autorités sanitaires locales devraient renforcer la surveillance épidémiologique et mettre en place des campagnes de sensibilisation pour limiter les risques.
Symptômes et transmission
La mpox se transmet principalement par contact direct avec une personne infectée ou avec des objets contaminés. Les symptômes incluent des éruptions cutanées douloureuses, de la fièvre, et des ganglions enflés. La maladie peut être grave, surtout chez les enfants et les personnes immunodéprimées. Le taux de létalité varie selon les régions : en RDC, il atteint 6% dans certaines provinces .
Vaccination et prévention
Face à cette menace, des vaccins existent et sont recommandés pour les populations à risque, notamment les travailleurs de la santé et ceux vivant dans des zones d’épidémie. Le vaccin JYNNEOS, préqualifié par l’OMS en septembre 2024, est l’une des armes cruciales pour contenir la propagation .
L’heure est à la vigilance. La France, la Martinique et la Guadeloupe doivent intensifier leurs efforts de prévention pour éviter qu’une nouvelle épidémie ne frappe leurs territoires, aggravant les défis sanitaires déjà présents.