La semaine dernière, nous faisions le point sur le curage de la rivière Salée. Parlons politique cette fois, avec un édile qui est aussi le président des Forces Martiniquaises de Progrès (FMP). Entre autres sujets ? Un certain vote, le 31 mars dernier au Conseil général…

L’évènement majeur de ces dernières semaines a été le changement de présidence du Conseil général. Que vous inspire ce poids que prend le groupe Ensemble pour une Martinique nouvelle ? Majoritaire à la Région, idem au Département, il dirige les deux assemblées. On a peu entendu, me semble t’il, les représentants des FMP. Que vous inspire cette réalité, ce nouveau paysage politique ?

En un mot, vous êtes en train de me parler de ce qu’on appelle communément ‘l’hégémonie du PPM’ ?

Ou, pour ses détracteurs, du « néo-PPM ».

Nous on veut garder notre originalité. Miguel (Laventure, ndr) et moi avons réuni nos collègues pour qu’il y ait une candidature au moment de l’élection à la présidence. Ca n’a pas été possible parce que chacun, vraisemblablement, avait en tête la défense de ses propres intérêts. A la Région ça ne se passe pas trop mal. On verra bien ce qui se passera au Conseil général, étant entendu qu’il n’y a pas une majorité, allons dire…

Qui n’est pas écrasante. Pour le moins.

Oui, quand on regarde l’élection, ça s’est joué à peu de choses. Par conséquent Mme Manin aura intérêt, me semble t’il, a être la plus consensuelle possible.

Les adversaires politiques de Serge Letchimy et de Ensemble pour une Martinique nouvelle ont sous-entendu que Josette Manin ne sera pas une présidente libre de ses décisions. Qu’elle sera « téléguidée » par le président de Région en somme. Qu’en pensez-vous ? C’est là une accusation facile ?

Je ne peux pas parler pour elle. Je ne la connais pas plus que cela. Je sais que c’est une personne très sympathique, qui a une personnalité…

Affirmée paraît-il.

Oui, je pense qu’elle fera son job comme elle l’entend. Letchimy n’a-t-il pas dit qu’elle est libre ? Je pense qu’elle va exprimer sa liberté, mettre en place sa vision, sa propre expérience, sa conception de l’organisation du travail et des relations humaines. On verra. D’autant que le Conseil général est dans une situation financière difficile. Donc on peut penser que Mme Manin n’aura pas une marge de manœuvre très grande, sinon que gérer dans la continuité. L’essentiel c’est la préparation de l’assemblée unique. Il y a un gros point d’interrogation : 2012, 2014 ?

Justement, à titre personnel, l’option 2012…

…FMP a pris l’option 2012. Nous pensons que les électeurs ont choisi, et que ce n’est pas la peine de faire attendre à Mathusalem. Mais il fallait préparer ça. Maintenant tout le monde s’est endormi, on n’a rien fait.

Je connais le positionnement de FMP en faveur de 2012, mais est-ce que cette option vous semble « jouable » ?

Plus le temps passe, moins ça devient jouable (sourire).

Il y a eu les conclusions des rapporteurs du Sénat par exemple.

Oui, il y a deux sénateurs de la commission des lois qui sont venus, qui ont interviewé beaucoup de gens, et qui disaient que ça ne leur paraissait pas réaliste, etc. Encore une fois je pense que les parlementaires ont leur libre arbitre, que ce ne sont pas des godillots, et qu’ils vont choisir en leur âme et conscience.

 

Lire la suite de l’article dans l’hebdomadaire de cette semaine

 

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