Les actrices du spectacle Carte noire nommée désir de Rébecca Chaillon ont été victimes d’agressions verbales et physiques, y compris lors des représentations.
(Par Le HuffPost)
Photo de couverture : Créateur : Christophe Raynaud de Lage, Christophe Raynaud de Lage
C’est un spectacle qui veut poser la question des représentations de la femme noire et donner à voir l’inconscient colonial français. La pièce Carte noire nommée désir, de Rébecca Chaillon est jouée à Avignon depuis cinq jours. Ce mardi 25 juillet, la Compagnie Dans le Ventre et le Festival, dénonce des agressions racistes subies par ses actrices sur scène et dans la cité des Papes.
La performance, d’une durée de 2 h 45, met en scène huit femmes noires. Un spectacle brut et explosif pour interroger et pointer du doigt les stéréotypes et fantasmes que les blancs portent sur les corps noirs. Au regard des réactions de certains spectateurs, il y a encore beaucoup de chemin à faire ; plusieurs agressions verbales et physiques, avec des insultes racistes ont ciblé les performeuses.
Face à ces agressions, le Festival d’Avignon a réagi et apporté son soutien. « Le Festival d’Avignon affirme qu’il est inacceptable de laisser sous silence ces déferlements de haine et témoigne de sa solidarité et de son soutien aux artistes » a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « Cœur battant des idées et des débats, le Festival d’Avignon reste une fête mais aussi un combat, un combat pour la démocratie »
Le collectif #MeTooThéâtre a également déclaré apporter son « soutien inconditionnel » à Rébecca Chaillon et aux actrices de la pièce. « Ces actes témoignent du racisme et de la misogynie qui infusent toujours largement nos sociétés et le déficit de conscience et de volonté décolonisées » estime le collectif.
Sur les réseaux sociaux, Rébecca Chaillon, metteuse en scène, écrivaine et actrice de la pièce, a posté un message de remerciement face au soutien qu’elle et ses équipes ont reçu. « Ça fout la chiale de sentir que certain.e.s sont là, nous entendent, nous accompagnent » écrit-elle
Un commentaire
Bonjour. Pourriez vous détailler les agressions physiques dont vous vous êtes fait l’écho. A Avignon il est difficile de ne pas être filmé. Bien cordialement. Un spectateur parmi tant d’autre. Gilles ROBIN