Vu chez notre confrère la1ere en 2023
Le nouveau Président du CARICOM est Depuis le 1er janvier 2024 , le président de la Communauté caribéenne est Irfaan Ali, président de la république coopérative du Guyana)
La Caraïbe était en fête en 2023 ! Voilà 50 ans que plusieurs territoires se sont assemblés en communauté. Sous la houlette de son nouveau président, Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique, la CARICOM célebre cet anniversaire en grandes pompes, à Chaguaramas, ville de Trinidad-et-Tobago. C’est là que le traité fondateur a été signé.
C’est sous une pluie battante que s’est tenue la cérémonie du 4 juillet 2023, célébrant les 50 ans de la coopération caribéenne. À cette occasion, les chefs d’Etats et de gouvernements de la CARICOM, réunis à Chaguaramas, à Trinidad-et-Tobago, ont planté 6 arbres. Actuellement, la région du sud de la Caraïbe subit les effets d’une onde tropicale.
L’importance de travailler ensemble, le message du président de la CARICOM
Lors de sa prise de parole, le Premier ministre de la Dominique et président de la CARICOM a exprimé son inquiétude quant au changement climatique et au manque de décisions fortes de la communauté internationale. Il en d’ailleurs profité pour admettre ne plus voir l’utilité des sommets et conférences sur le climat. Roosevelt Skerrit a insisté sur la nécessité que les Etats de la CARICOM, particulièrement impactés par les effets du changement climatique, parlent d’une même voix quant à cette problématique. Il a rappelé la nécessité de “combattre ensemble cette menace“.
Le chef du gouvernement dominiquais souhaite que la communauté caribéenne se fasse entendre, afin d’assurer un meilleur avenir pour la jeunesse de la grande région.
Le président de la CARICOM, (EN 2023) fervent défenseur de cette mesure, a également annoncé que d’ici quelques mois, les citoyens de la communauté pourraient voyager et travailler librement dans les Etats membres. Le nouveau Président est Depuis le 1er janvier 2024 , le président de la Communauté caribéenne est Irfaan Ali, président de la république coopérative du Guyana)
Il est temps de faciliter les déplacements entre Etats et territoires de la Caraïbe. Il y a 16 ans, nous avons montré la détermination et une volonté politique afin de permettre à nos populations de se déplacer librement dans 10 Etats. Cela a été une réussite. Et cela peut à nouveau fonctionner.
Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique et président de la CARICOM
Le changement climatique, la libre circulation des citoyens de la CARICOM, l’Education… Autant de thèmes qui figurent sur la lettre, signée par tous les dirigeants, adressée à leurs successeurs. Un message scellé dans une capsule temporelle pour les 50 prochaines années à Chaguaramas.
En 1973, les dirigeants de Trinidad, de la Barbade, du Guyana et de la Jamaïque signaient le traité de Chaguaramas qui donnait naissance à la CARICOM. La communauté caribéenne compte désormais 15 membres (Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, le Guyana, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Suriname et Trinidad-et-Tobago) et 5 territoires associés (Anguilla, les Bermudes, les Îles Caïmans, les Îles Vierges britanniques, les Îles Turks-et-Caïcos). Manquent les Antilles françaises.
Guadeloupe et Martinique dans l’attente d’une adhésion
Depuis 2012, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique sont candidates pour adhérer à la CARICOM. Mais pour l’heure, aucune suite favorable ne leur a été donnée.
Cette adhésion serait pourtant une suite logique pour la Guadeloupe et la Martinique, déjà membres de l’AEC, l’Association des Etats de la Caraïbe depuis 2014 et membres de l’OECO, l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale, depuis 2019.
En dépit d’une proximité géographique, les liens qui existent entre les départements français d’Outre-mer et leurs voisins de la Caraïbe, restent limités, notamment en raison de leur appartenance à la zone euro.
Pourtant, une meilleure insertion de ces territoires à leur environnement régional serait bénéfique. D’un point de vue économique, sur le plan de la protection de l’environnement, la lutte contre la criminalité ou en matière culturelle.
Pour Julien Mérion, président du CO.RE.CA (Contacts et recherches Caraïbe), l’accession de la Guadeloupe et la Martinique à la CARICOM doit découler d’une volonté politique forte. Pour le spécialiste de la Caraïbe, les Guadeloupéens doivent davantage se tourner vers leur environnement proche, à savoir les îles voisines.