Nous sommes convenus, Catherine Conconne et moi (Gérard Dorwling-Carter) de réaliser cette interview par le biais d’internet, par un jeu de questions-réponses de telle sorte que tant les questions, que les réponses soient pesées et qu’il n’y ait aucune contradiction ultérieure. Le résultat sera apprécié par les lecteurs, mais ce que nous avons voulu (du moins en ce qui me concerne) c’est aller au-delà des préjugés de chacun pour mettre à plat les problèmes que pose le « nouveau » PPM sur l’échiquier politique martiniquais.

ANTILLA : En charge du plan de relance, vous vous êtes insurgée d’un éditorial d’Antilla qui explique que les emplois annoncés par le président de la région (734) peuvent difficilement être affectés au plan de relance dont vous avez la charge, comment faites-vous la preuve contraire ?

Catherine CONCONNE : Lors de la conférence de presse de présentation du 1er bilan du Plan de Relance, nous avons été extrêmement transparents sur la méthode d’évaluation. En dehors du comité de suivi que nous avons mis en place en novembre dernier et qui étudie les mouvements statistiques dans les grandes masses, nous avons également institué des questionnaires précis et directs. En effet, chaque mois, les mairies sont interrogées pour savoir quels sont les chantiers effectivement démarrés dans le mois, et quelles sont les entreprises attributaires des lots et des marchés, etc. Quand ces entreprises sont signalées, soit 108 à ce jour sur le plan de relance, nous leur adressons un questionnaire dans lequel nous leur posons un certain nombre de questions et entre autres :

– effectif de votre entreprise affecté à ce chantier ? (nombre)

– avez-vous oui ou non recruté de la main d’œuvre supplémentaire pour ce chantier, si oui, quel type (CDI ou CDD, sous-traitance,…)

C’est ce nombre signalé qui est pris en compte. On ne peut pas être plus clair et plus précis. Ce sont les Catherine Conconnes des entreprises elles-mêmes, écrites et signées de leurs mains. Ce sont strictement les chantiers plan de relance, point ! Quoi vouloir d’autre de plus transparent ? Les fiches d’évaluation sont à la disposition de qui veut !

Vous avez dit pouvoir tenir ces documents à la disposition de tout le monde, et même qu’ils ont été distribués à votre conférence de presse. Ces documents attesteraient de la création de ces emplois relatifs au plan de relance, mais je ne peux m’empêcher de penser que tout ce qui sera fait en matière de création d’emploi sera mis sur le compte de votre plan. Mais cela est-il si important, quand on sait que vous annonciez 5 000 emplois dans un an. Tiendrez-vous ce pari ?

Catherine CONCONNE : Nous ne sommes dans une course avec quiconque. Toutes les initiatives prises à la Martinique pour contenir ce chiffre insolent du chômage sont les bienvenues. Avec le Président de la Région, nous avons l’habitude de nous fixer des objectifs et nous l’avons fait quand nous avons dit “nous allons générer 5 000 emplois”. C’est très motivant de travailler ainsi et d’observer les courbes qui progressent.

Cela permet aussi de redresser, de corriger ou de booster si nous sentons que quelque chose ne marche pas. La méthode est certes originale en matière de politique publique car c’est généralement à la fin que l’on évalue. Le plan a un objectif chiffré et une méthode permanente (rendez-vous mensuel) d’évaluation. Nous sommes très satisfaits des résultats car si à 6 mois du démarrage, nous avons déjà ce résultat, cela laisse présager que nous serons dans nos objectifs en 2013. Nous avons aussi choisi de communiquer régulièrement, eh bien nous le ferons aussi. Cette conférence de presse n’était que le début, une première évaluation à 6 mois. Rendez-vous en mai pour la suite.

Donc on laisse tomber cet argument des 5 000 emplois annoncés au moment de la campagne des régionales pour passer à autre chose de plus concret. Comment, dans ce même contexte, avec les mêmes prérogatives, disons les mêmes pouvoirs la Région pense-t-elle réellement impulser le décollage économique de ce pays ? Si vous avez la recette, pourquoi alors dès la prise de pouvoir par votre groupe avoir voulu lancer la machine de la réforme institutionnelle en convoquant un congrès ?

Catherine CONCONNE : Surtout ne pas dire que nous laissons tomber cet argument de 5 000 emplois annoncé pendant la campagne. Ce n’est pas une simple promesse de campagne, nous y tenons…

…lire la suite dans l’hebdomadaire disponible en librairie


 

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