Le budget du ministère des outremers


Dans son communiqué, le ministre des outre-mer affirme que les crédits de la mission Outre-mer, en légère augmentation à 2,68 milliards € en autorisations d’engagement et 2,43 milliards en crédits de paiement, permettront la mise en œuvre d’une politique de développement des territoires ultramarins en matière économique, sociale et environnementale


1,57 milliards (en hausse de 97 millions) pour le financement des exonérations de cotisations sociales patronales ; 190 millions d’euros, aux contrats Etat- collectivités et 110 millions pour le fonds exceptionnel d’investissement.

. Ce budget 2021 est stable et des crédits sont  prévus pour les

interventions de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

Une ligne budgétaire (LBU) de 225 millions d’euros est prévue pour le financement du logement neuf (notamment social), l’accession sociale à la propriété, la réhabilitation de logements existants ou encore la résorption de l’habitat insalubre.

Des projets spécifiques seront financés dans le cadre de la déclinaison Outre-mer du plan de relance 2020-2022 annoncée pour un montant de 1,5 milliards (budgétés hors crédits de la mission Outre-Mer) : rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement 50 millions d’euros en CP sur 2 ans et 15 millions en 2021), mise aux normes antisismiques des bâtiments publics aux Antilles (50 millions d’euros, dont 15 millions en 2021), transformation agri- cole (80 millions d’euros), développement des collectivités locales (50 millions d’euros), infrastructures routières.

Le budget du ministère de la Culture prévoit un dispositif d’aide spécifique aux titres de la presse ultramarine doté de 2 millions d’euros.

La FEDOM a communiqué sur le budget en faisant remarquer le caractère limité de la “déclinaison territoriale” du plan de relance en termes de projets concrets financés dès 2021) au regard des besoins et des sommes initialement annoncées pour les Outre-mer (1,5 milliard) ; une adaptation aux réalités Outre-mer de certaines mesures nationales qui fait pour le moment défaut et peu de réponses précises sur certaines problématiques transversales urgentes (la survie sur 2021 des secteurs les plus impactés face à une saison haute touristique 2020/2021 très compromise ; l’accumulation des dettes COVID et le nécessaire renforcement des fonds propres des PME ; la question des délais de paiement…).

La Fedom acquiesce à l’analyse selon laquelle: “une mission budgétaire en légère augmentation justifiée par des crédits supplémentaires pour les collectivités et le logement dont on sait bien qu’ils ne pourront pas être consommés au mieux avant le dernier trimestre 2021 (…).Aucun signal pour les secteurs clés très impactés, tourisme, transports, petit commerce dont l’urgence pour eux sera surtout de « tenir le coup » en 2021..

Avec un tel contexte, ça rend l’exercice encore plus surréaliste (…) Il va vraiment falloir donner d’autres signaux dans le débat parlementaire, sinon ce sera vraiment très compliqué pour le monde économique…”.

Le commentateur du journal Justice de faire remarquer que le budget du ministère des outre-mer n’est qu’une fraction des dépenses de l’Etat français dans ces territoires soit 12.20 %. Elles se monteraient en 2021 à 22 milliards d’euros. Et que ce serait  « …Seule cette prise en compte [qui]permet de jauger l’effort budgétaire réel de l’Etat dans ces pays. »

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