Mais le volume sonore, lui, a son importance.

Repéré par Mathieu Barrère


Le projet Perform a examiné la quantité d’aérosols et de gouttelettes générés par des artistes, explique la BBC.Selon cette étude, le chant ne produirait pas beaucoup plus de particules respiratoires que le fait de parler à un volume sonore similaire. Les premières conclusions de ce travail doivent encore être examinées par des pairs.


Quand la musique est bonne

Les aérosols sont de minuscules particules expirées par le corps et qui flottent dans l’air. Il est de plus en plus acté qu’elles sont un facteur de propagation du Covid-19, au même titre que les gouttelettes qui tombent sur des surfaces avec lesquelles on peut entrer en contact.

Vingt-cinq artistes professionnel·les de sexe, âge et origine différentes, venant du théâtre musical, de l’opéra, du gospel, du jazz et de la pop, ont participé à l’étude menée par des scientifiques de l’université de Bristol. Chacun·e a effectué individuellement une série d’exercices, dont le chant et la parole à différentes hauteurs et à différents volumes, dans une salle où aucun autre aérosol n’était présent.

L’équipe de recherche a analysé les aérosols produits par des sons spécifiques. Elle a constaté que le volume de la voix avait l’impact le plus important sur la quantité d’aérosol produit. Chanter ou crier au niveau le plus élevé peut ainsi générer trente fois plus de particules que parler ou chanter à un niveau plus faible. Le volume est donc bien l’élément déterminant. Il prime sur le moyen d’expression.

Retour en salle

Les résultats pourraient avoir des implications pour le public des salles de spectacle. En France, les spectacles ne sont actuellement autorisés que dans le cadre de directives strictes de distanciation physique et limités à un public inférieur à 5.000 personnes, sauf dérogation.

La ventilation pourrait également avoir un effet sur la façon dont l’aérosol s’accumule. Plus la salle est grande et plus la ventilation est importante, plus les volumes sont concentrés. Jonathan Reid, professeur de chimie physique à l’université de Bristol, l’assure: «Nos recherches ont fourni une base scientifique rigoureuse pour les recommandations de Covid-19 afin que les salles de spectacles fonctionnent en toute sécurité, tant pour les artistes que pour le public, en veillant à ce que les espaces soient correctement ventilés pour réduire le risque de transmission par voie aérienne.»

Le Dr Rupert Beale, du Francis Crick Institute, complète: «Cette importante recherche suggère qu’il n’y a pas de risque excessif spécifique de transmission dû au chant. Elle soutient la possibilité de se produire en toute sécurité tant qu’il existe une distance physique et une ventilation appropriées.»

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