Christian BOUTANT, le Délégué régional de la SACEM et Président commission culture CCEE est clair : il fat soutenir la pratique orchestrale en Martinique

SOUTENIR LA PRATIQUE ORCHESTRALE EN MARTINIQUE par C. Boutant
A l’occasion de la préparation de festivités avec le comite martiniquais du tourisme nous touchons brutalement du doigt une réalité musicale de Martinique
En effet nous prenons conscience de la rareté des formations musicales authentiques et performantes en Martinique
La pratique orchestrale nous interpelle donc.
Combien de groupes musicaux créatifs c’ est à dire disposant d’un répertoire original, d’une identité propre et originale existent en effet en Martinique ?
En réalité très peu
BWA KORE , LA PERFECTA , BAMBOULAZ , EMOTION BELE VWA BEL DAM et dans une certaine mesure pour ce qui concerne la tradition MARSE , Guy VADELEUX et puis quelques ballets .
Est-ce suffisant ? Comment favoriser le développement des ensembles musicaux ? comment garantir leur pérennité , faciliter l’exportation des groupes , propager dans le monde les identités musicales singulières et talentueuses de la Martinique ?
On peut être quelque peu nostalgique d’une certaine époque avec des ensembles qui faisaient notre fierté comme par MALAVOI , DD SAINT PRIX , 6emeCONTINENT et KALI , KWAK TAXI KREOL , FAL FRETT….
Peut-on dire qu’ils ont été découragés notamment parfois le manque d’adhésion des Martiniquais, car on dirait que la Martinique musicale n’ y croit plus et que nos concitoyens se sont installés copieusement dans une consommation de l’autre en renonçant à soi même, aux ambitions légitimes d’une entité qui doit pourtant croire et partager des besoins de développement
A LA MARTINIQUE on est désormais salsero , haïtien , jamaïcain, à l’affut de tout ce qui peu nous éloigner de nous même et il semble bien que l’on se complaise dans cette situation
RELANCER LES ORCHESTRES
Alors il faut s’interroger ; comment relancer cette pratique orchestrale , comment faire pour encourager les artistes à créer des groupes , à construire des répertoires audacieux et nouveaux , à se former à la scène , au spectacle , à l’exportation ; Ce sont là, des ambitions qui pourraient être contenues dans les politiques culturelles et musicales publiques , privées et médiatiques
Les politiques de soutien et de développement aux pratiques orchestrales doivent être adaptées au nouvel environnement et à nos ambitions.
Les initiatives personnelles de militants de la musique ont leur limites, Il arrive en effet fréquemment que les artistes se découragent faute de perspectives de suivi et d’encadrement.
Les condition de répétition, de pratiques collectives , de soutien publics sont souvent en panne ; Conditionnés par un répertoire mondial diffusé sans limites , le risque est une perte de nos repères , c’est aussi que l’on s’installe sans réflexion dans un confort d’influences extérieures entrainant la disparition progressive et irrémédiable des formes d’expression de nos regions.
Pourtant il nous faut mettre l’accent sur les besoins de renouvellement d es politiques musicales , se donner les moyens de revitaliser, d’ actualiser nos ambitions , de tracer des perspectives .
La problématique n’est pas simple , le contexte a changé ; les médias sont devenus de plus en plus incontournables , les stratégies et les politiques d’équipements doivent donc être actualisées .
C’est précisément cette complexité qui doit nous alerter et contribuent à ce que nous trouvions des solution inventives et audacieuses pour faire notre place culturelle, dans ce monde en mouvement
IL Y A URGENCE
Selon nous il y a urgence. Peut-on s’exonérer d’une approche nouvelle, innovante prenant appui sur les expériences de la Réunion, de la Guadeloupe, de la France hexagonale ?….
Peut t’on concevoir une revitalisation de cette pratique orchestrale sans y intégrer les nécessites de politiques publiques culturelles ambitieuses ? Sans définir une articulation avec le tourisme, les politique d’exportation, de réseaux , les politiques culturelles des villes  et des medias ?
La musique est un élément identitaire fort notamment dans ce monde en constants mouvements et en influences extérieures grandissantes.
Dans un tel contexte , la formation , le développement de la création , les répétitions , les initiatives soutenues pour la pratique musicale collective, l’encadrement des groupes , la maitrise s de la scène sont des éléments de première importance. Il y a selon nous urgence à cogiter sur ces aspects de la musique car désormais rien ne doit se faire dans l’à peu près , sans stratégie , sans études et réflexions.
La politique musicale exige une approche méticuleuse, elle concerne la connaissance du répertoire, la formation technique, l’équipement – à propos existe-t-il toujours un studio d’enregistrement a la Martinique ? – la conservation et la transmission, le soutien aux groupes , l’exportation , l’usage performant des nouvelles technologies , tout un ensemble de mesures innovantes et à la mesure des actuels enjeux .
QUELLES SOLUTIONS ?
Pour trouver les réponses adéquates nous devons prendre en considération plusieurs éléments
– D’abord s’inspirer des stratégies mises en place autour de nous
A la Guadeloupe par exemple qui semble plus performante que la Martinique en matière de promotion des ses artistes et de soutien au répertoire ; à la REUNION qui a crée depuis plus de 20 ans un pole régional de développement des musiques et qui assure la présence des artistes réunionnais dans de nombreux festivals internationaux
En France ,pays qui s’est donné depuis plusieurs décennies des structures de formations et d’encadrements comme le STUDIO DES VARIETES , des organismes divers pour l’aide a la production comme le FCM , l’ IRMA, le bureau export de la musique française et francophone….
– Reconsidérer les politiques de la musique en privilégiant notamment *
La formation professionnelle et performante des artistes musiciens, la formation à la scène , les formation techniques
• La promotion du répertoire des œuvres crée par des artistes martiniquais
• La pratique du solfège , des partitions et l’écriture musicale
– L’encadrement aux métiers de la scène et du spectacle
– Identifier les structures et Politiques de réseau existant en France , à la Réunion en ayant à cœur de prendre véritablement en mains la pratique musicale
– Retrouver des dispositifs pour stimuler la pratique de groupes et la formation orchestres
– Disposer de structures de formation appropriées pour les cuivres trompette, trombone, saxophones ….
– favoriser la création de scènes
Ce sont quelques unes des conditions, essentielles pour se donner les ambitions nécessaires afin , de soutenir la pratique orchestrale en Martinique, alimenter la créativité de nos auteurs , compositeurs et artistes , en un mot faire resplendir l’ identité de culturelle et musicale de ce pays
Christian BOUTANT
Délégué régional de la SACEM
Président commission culture CCEE

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