Gita Gopinath, économiste en chef du FMI, a abaissé ses prévisions de croissance de l’économie mondiale suite à la crise du coronavirus – Crédits : Stephen Jaffe / Flickr Fonds monétaire international CC BY-NC-ND 2.0
Ce mardi 14 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions économiques alarmantes. Et notamment pour la zone euro, dont le PIB chuterait de 7,4%. Face à la crise, l’Union européenne et les Etats membres poursuivent leurs politiques de relance.

“L’économie mondiale devrait se contracter de 3 % en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, a prédit le Fonds monétaire international dans son rapport annuel Perspectives de l’économie mondiale, publié mardi”, rapporte Politico. Si ce scénario se confirme, l’économie mondiale connaîtrait alors sa “pire récession depuis 1929”, résume Gita Gopinath, la conseillère économique en chef du FMI [La Tribune]. Un scénario bien sombre, tout particulièrement au niveau européen. L’institution prévoit en effet une “chute record du PIB de 7,4% en zone euro”, complète Le Figaro. Si le quotidien affirme qu’une reprise est attendue “avec la levée progressive de mesures de confinement” au cours du second semestre, le journal espagnol La Vanguardia tempère en rappelant que “l’Europe ne récupérerait pas avec la même force que les autres régions”. La croissance de la zone euro est ainsi estimée à 4,7% en 2021, soit un rythme plus faible qu’avant la crise, note le média.
Plans de relance

“Le retour à la croissance et son ampleur dépendront probablement de la durée de la pandémie et des politiques que les gouvernements adopteront pour stimuler l’économie”, note pour sa part Politico. La reprise économique devrait nécessiter “plus de mesures de relance, en particulier dans les pays avancés”, selon Gita Gopinath [Le Figaro].

En France, le PIB devrait baisser de 7,2% selon le FMI, et de 8% selon le gouvernement. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, prévoit de présenter un plan de relance de l’économie de plus de 100 milliards d’euros dans le prochain projet de loi de Finances. Un plan qui doit être débattu “à partir de vendredi [17 avril] à l’Assemblée nationale” [Les Echos]. Au Royaume-Uni, également frappé par la crise, “le gouvernement de Boris Johnson a déjà annoncé un plan de relance massif et la banque d’Angleterre a assuré qu’elle allait appuyer le pouvoir exécutif dans certaines dépenses budgétaires”, indique la Tribune. En Espagne et en Italie, les deux pays européens les plus touchés par la crise, les gouvernements amorcent une reprise progressive de certaines activités économiques pour limiter l’impact de la récession [Le Figaro].

Réponse européenne

A côté de ces mesures nationales, les institutions européennes tentent également d’offrir une réponse coordonnée à la crise. Ainsi, le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis s’est exprimé en faveur d'”un fonds de 1 500 milliards d’euros” financé par l’Union européenne. “‘On pourrait imaginer une telle enveloppe’ dans le cadre de la ‘reconstruction’ de l’économie européenne après la crise”, a-t-il indiqué dans la presse allemande ce mardi 14 avril, précisant que “rien n’est pour le moment décidé”, rapporte La Libre. Si les détails restent à définir, le quotidien belge souligne que ce fonds serait financé par “des emprunts effectués par la Commission européenne et garantis par les Etats membres”. La proposition sera discutée par les chefs d’Etat et de gouvernement européens le 23 avril prochain.

Un sommet au cours duquel ils devront notamment valider les 540 milliards d’euros d’aides d’urgence débloqués par les ministres de l’Economie et des Finances européens le 9 avril. Le président de l’Eurogroupe Mario Centeno attend des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 qu’ils “donnent à l’Eurogroupe et à la Commission un mandat et des instructions clairs pour réfléchir à la suite, au plan de relance qu’il nous faudra mettre en place au fur et à mesure que les Vingt-Sept sortiront du confinement”. En clair, s’entendre rapidement sur le mécanisme plus que sur les chiffres : “la question du montant du plan de relance n’a pas besoin d’être tranchée maintenant, en revanche, il faut se décider sur la manière dont il doit fonctionner”, a-t-il affirmé dans un entretien accordé au journal Le Monde.

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