Pour classer les territoires face à la circulation du virus, le gouvernement s’appuie sur trois indicateurs : le taux d’incidence pour la population dans son ensemble, le taux d’incidence pour les plus de 65 ans, et le taux d’occupation des services de réanimation. A partir de ces indicateurs, les départements sont classés selon trois seuils différents : alerte, alerte renforcée et alerte maximale. Les dernières données montrent que 54 départements sont en alerte maximale et 39 en alerte renforcée.


Pour suivre la vitesse de propagation du virus, il convient d’évaluer le temps nécessaire au doublement du nombre de nouveaux cas positifs recensés chaque jour. Actuellement, la courbe de la France montre que le nombre de nouveaux cas double en moins de deux semaines. Et le nombre de cas positifs [recensés] ne représente qu’une fraction. Beaucoup de gens ne se font pas tester. On estime qu’un peu moins de la moitié des contaminations sont repérées. 

 

Les patients atteints du coronavirus pourraient occuper plus de 40 000 lits d’hospitalisation et plus de 9 000 lits de réanimation à la mi-novembre. Des chiffres très largement au-dessus des capacités normales des hôpitaux, qui étaient de 5 080 avant la pandémie, et qui s’élèveraient aujourd’hui à 5 800.

Au plus fort de la première vague, ces capacités supplémentaires avaient permis de faire passer le nombre de lits de réanimation de 5 000 à près de 10 000. Mais le contexte a empiré, des malades non-Covid sont encore à prendre en charge.  La marge de manœuvre est moindre.

D’après un recensement réalisé par l’Institut national d’études démographiques (Ined), le Covid-19 avait fait 33 885 victimes en France en date du 20 Octobre.

Il a fallu 30 000 morts pour atteindre 5% d’immunité collective à l’issue de la première vague en France. “Si on applique ce même taux de mortalité pour la suite, on s’attend à 300 000 morts pour atteindre 50% d’immunité collective et 396 000 morts pour atteindre 66%”, expliquent des scientifiques.

Le président de la République avait indiqué mercredi soir dans son allocution que si le reconfinement devait avoir lieu sur tout le territoire national, des «adaptations» seraient prévues pour les outre-mer, prenant en compte une situation épidémique ultramarine parfois différente de l’hexagone.

La Martinique a enregistré en une semaine plus de 700 nouveaux cas et le taux de positivité et le taux d’incidence ont augmenté respectivement de 9% et de 25% sur la même période. Le préfet a ainsi justifié la décision de ce confinement décidé seulement pour la Martinique,  alors que Guyane et Guadeloupe cumulent plus de cas recensés et surtout une plus forte mortalité. Dans le jargon employé l’accent est mis sur « la courbe » qui chez nous serait fortement ascendante, tandis que Guadeloupe et Guyane bénéficient d’un recul des contaminations.

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